RÉSILIENCE
’emblée, la voix sépulcrale de Nick Cave plante un décors dérangeant, courageux, prenant, poignant. Avec un curseur placé à ce niveau d’intimité, de suivi de en 2016, cette pièce cathartique de 68 minutes montre d’abord et surtout une sérénité retrouvée qui passe par un arrangement minimaliste; voix de baryton dense posée sur des nappes de synthés. Parfois, au détour d’un lick de violons, un choeur, une basse, quelques percussions. Un désert, pour mieux souligner l’absence. Une symphonie du silence. Les boucles sonores tournent et rappellent le précédent album de l’Australien qui déjà surprenait par l’arrivée massive de sons électroniques, pic de cette saga sonique unique, dérangeante — on le souligne — et dont la poésie, la quiétude des tempos, sa lenteur, son articulation en font un opus difficile, métaphorique, loin de l’image que l’on a d’un Cave que l’on suit depuis ses premiers efforts où le rock sourdait par tous ses pores comme l’a rappelé sa dernier tournée.
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