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Grand événement : Approches expérimentales en éducation (2/5) - Marc Gurgand : Les défis de l'orientation

Grand événement : Approches expérimentales en éducation (2/5) - Marc Gurgand : Les défis de l'orientation

DePauvreté et politiques publiques - Esther Duflo


Grand événement : Approches expérimentales en éducation (2/5) - Marc Gurgand : Les défis de l'orientation

DePauvreté et politiques publiques - Esther Duflo

évaluations:
Longueur:
64 minutes
Sortie:
7 févr. 2024
Format:
Épisode de podcast

Description

Esther DufloCollège de FrancePauvreté et politiques publiques2023-2024Grand événement : Approches expérimentales en éducation : Les défis de l'orientationMarc GurgandDirecteur de recherche au CNRS et professeur à l'École d'économie de ParisRésuméAu cours de sa scolarité, un élève est amené à faire plusieurs choix qui affectent autant son éducation que ses débouchés professionnels. Ce choix a lieu à la fin du collège, lorsqu'il faut intégrer une filière, à la fin du lycée, lorsque la décision d'inscription dans le supérieur est prise et parfois même durant les études supérieures.Que signifie alors faire un bon choix d'orientation ? Il est compliqué de diagnostiquer une erreur dans un choix individuel, qui se fait en fonction de préférences et de connaissances qui échappent à la quantification statistique. Cependant, il existe des signes que des biais systématiques poussent certaines populations à ne pas choisir des filières, bien que les places existent ou que les élèves en ont le niveau. Ces signes consistent en la sous- ou surreprésentation de certains groupes dans des filières. Il en va ainsi des filles dans les filières scientifiques ou des élèves des classes populaires dans les filières d'élite, par exemple.Ce déséquilibre peut provenir d'un manque d'informations des élèves, sur le système, et sur eux-mêmes. Or, les décideurs publics se sont intéressés à l'orientation essentiellement par le prisme de l'offre, en encourageant la création de places dans des formations existantes ou nouvelles. Cependant, il est important d'agir également sur le plan de la demande. Des interventions ont été menées dans ce sens, et leur évaluation par la littérature apporte de précieuses informations sur les caractéristiques d'une bonne politique publique d'orientation.Marc Gurgand est ancien élève de l'École normale supérieure et docteur en économie de l'École des hautes études en sciences sociales. Il est directeur de recherche au CNRS, professeur à l'École d'économie de Paris et directeur du département d'Économie de l'École normale supérieure – PSL. Il est également directeur scientifique de J-PAL Europe.Ses domaines de recherche portent sur les politiques sociales et l'économie de l'éducation, principalement au travers d'expérimentations sociales randomisées. Il a publié de nombreux articles en économie du travail et en économie de l'éducation dans les revues académiques internationales.Il préside le comité scientifique du Plan d'investissement dans les compétences. Il est par ailleurs membre du conseil scientifique de l'Éducation nationale. De 2009 à 2013, il a présidé le conseil scientifique du Fonds d'expérimentation pour la jeunesse. Il a également coprésidé la mission de préfiguration de la Garantie Jeunes.
Sortie:
7 févr. 2024
Format:
Épisode de podcast

Titres dans cette série (38)

Les trente dernières années présentent un paradoxe étonnant : alors que les plus riches ont vu leurs fortunes se multiplier et leur part dans la distribution des revenus mondiaux devenir de plus en plus écrasante, les plus pauvres du monde, eux aussi, ont connu une période de progrès remarquable. Le nombre de personnes vivant dans une pauvreté extrême a été divisé par deux ; les mortalités infantile et maternelle ont également été divisées par deux ; presque tous les enfants du monde vont aujourd'hui à l'école ; des maladies comme le paludisme, ou VIH-SIDA, sont bien mieux maîtrisées. Ces avancées ne sont pas le fait de quelques pays exceptionnels ou d'une générosité inhabituelle des pays riches, mais de politiques plus raisonnées et plus efficaces dans de nombreuses parties du globe.Mais cette évolution positive est menacée aujourd'hui : la réduction de la pauvreté s'est ralentie depuis plusieurs années ; la crise du Covid, suivie par les sursauts du commerce international, a replongé de nombreux individus dans des pièges de pauvreté dont ils croyaient s'être échappés ; la pollution et les maladies non communicables, la détresse mentale sont autant de nouveaux risques pour la santé ; et plus que tout, les conséquences du réchauffement de la planète, qui vont frapper de manière disproportionnée les pays les plus pauvres, menacent d'effacer la plupart des gains que nous pensions acquis.Quelles leçons tirer des succès (et des échecs, également) des dernières décennies pour affronter les problèmes qui confrontent les plus pauvres aujourd'hui ? Comment combiner réalisme et volontarisme pour trouver une issue à des problèmes qui pourraient paraître insolubles, mais que nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas résoudre ? Cette chaire va s'appuyer sur les avancées récentes de l'économie du développement et de la méthodologie de l'évaluation des politiques publiques pour répondre à ces questions et dessiner les contours d'une réponse possible aux défis planétaires qui nous font face.BiographieEsther Duflo est professeur de lutte contre la pauvreté et d'économie du développement (chaire Abdul Latif Jameel) au département d'Économie du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Elle est également cofondatrice et codirectrice de J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté. Dans ses recherches, elle cherche à comprendre la vie économique des pauvres, dans le but d'aider à concevoir et évaluer les politiques et programmes sociaux. Elle a travaillé sur la santé, l'éducation, l'inclusion financière, l'environnement et la gouvernance.Esther Duflo est diplômée en histoire et en économie à l'École normale supérieure de Paris. Elle a ensuite obtenu son doctorat en économie au MIT en 1999.Duflo a reçu de nombreux prix et distinctions académiques, notamment en 2019 le prix de la Banque de Suède en Sciences économiques en l'honneur d'Alfred Nobel (conjointement avec Abhijit Banerjee et Michael Kremer), le prix de la Princesse des Asturies pour les sciences sociales (2015), le prix A.SK Social Science (2015), le prix Infosys (2014), le prix David N. Kershaw (2011), la médaille John Bates Clark (2010) et une bourse MacArthur « Genius Grant » (2009). Avec Abhijit Banerjee, elle a écrit Repenser la pauvreté qui a remporté en 2011 le prix « Business Book de l'Année » du Financial Times et de Goldman Sachs, et qui a été traduit en dix-sept langues. Ensemble, ils ont publié en 2020 Économie utile pour des temps difficiles.Esther Duflo est rédactrice en chef de l'American Economic Review, membre de la National Academy of Sciences des États-Unis et membre correspondante de la British Academy.