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Pourquoi n'avons-nous pas de mémoire « visuelle » ou « auditive » ?

Pourquoi n'avons-nous pas de mémoire « visuelle » ou « auditive » ?

DeChoses à Savoir


Pourquoi n'avons-nous pas de mémoire « visuelle » ou « auditive » ?

DeChoses à Savoir

évaluations:
Longueur:
3 minutes
Sortie:
29 mai 2023
Format:
Épisode de podcast

Description

Il existe, sur l'activité cérébrale, un certain nombre de croyances qui, pour être infondées, n'en ont pas moins la vie dure. Ainsi, certaines personnes seraient plus "visuelles" ou "auditives" que d'autres.

Ce qui signifie que les premières apprendraient mieux en regardant des images et les secondes en écoutant des sons. De nombreux pédagogues adhèrent à cette théorie. Ainsi, 90 % des enseignants canadiens adapteraient leurs méthodes d'apprentissage à la prédisposition "visuelle" ou "auditive" de leurs élèves.

Or, de telles prédispositions ne sont démontrées par aucune étude scientifique. Une forte récompense a même été promise à quiconque démontrerait l'efficacité de méthodes d'apprentissage fondées sur ce prétendu fonctionnement "visuel" ou "auditif" de certaines personnes !

En effet, si les connexions neuronales peuvent différer, d'un individu à l'autre, le cerveau présente de telles similitudes qu'il paraît difficile de trouver, chez telle ou telle personne, un fonctionnement cérébral plutôt "visuel" ou "auditif".

En fait, les zones impliquées dans la perception et la vision sont reliées entre elles. Aussi le cerveau associera-t-il la vision d'une image à la perception de sons, et vice versa.

Un professeur ne gagnera donc rien à concentrer l'enseignement donné à un élève qu'il croit "visuel" sur des images ou des figures. L'apprentissage n'en sera pas plus efficace et peut même détourner l'élève de méthodes pour lesquelles il ne se croit pas doué.

Si aucune étude probante n'a montré l'intérêt de dissocier l'information, en fonction du profil supposé de chaque élève, d'autres travaux, en revanche, ont établi que l'apprentissage était plus facile quand les données étaient de nature différente.

Cette constatation vient notamment du fait qu'une information visuelle ne le reste pas longtemps. En effet, elle n'est pas traitée, ou très peu, dans les zones visuelles du cerveau, mais passe très vite dans d'autres aires cérébrales.

Ainsi, un mot lu demeure peu de temps sous cette forme dans notre cerveau, il est rapidement comparé avec d'autres mots appris. L'information est donc traitée de manière plus complexe. Et il en va de même avec les sons.


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Sortie:
29 mai 2023
Format:
Épisode de podcast

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