Violences à l’égard des femmes et des enfants: Les aventures de Kôra et Assia à Kabako

Par Mamadou Baïlo Kanté, Souleymane Karembé et Zeïna Haïdara

Kôra revient enfin à Kabako, son village natal, après des années passées à Bamako. Avec Assia, son amie d’enfance, il s’apprête à renouer avec les racines profondes de sa terre. Mais derrière la beauté de ce lieu empreint de traditions ancestrales, se cache une réalité plus sombre. Des violences, trop longtemps ignorées, frappent les plus vulnérables : les femmes et les enfants. Alors que le poids du passé semble peser sur le village, Kôra et Assia découvrent qu’un mal insidieux ronge leur communauté. Ensemble, ils devront affronter des ennemis invisibles, braver les tabous et défier un système qui paraît invincible. Mais jusqu’où leur courage les mènera-t-il ?

À PROPOS DES AUTEURS

Mamadou Baïlo Kanté, illustrateur et professeur de dessin à l’Institut de Formation des Maîtres de Koutiala, puise son inspiration dans l’histoire de son pays, notamment des empires du Ghana, du Sosso et du Mandé. 

Souleymane Karembé, né au pays dogon et diplômé de l’École Normale Supérieure de Bamako, est professeur de français et auteur de deux recueils de nouvelles. 

Zeïna Haïdara, écrivaine malienne et conceptrice d’ouvrages pour enfants, est l’auteure du roman Le silence des papillons, primé en 2024. Ensemble, ils signent Violences à l’égard des femmes et des enfants, un ouvrage mêlant tradition, justice sociale et engagement.

• Langue: Français
• Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
• Date de sortie: 9 déc. 2025
• ISBN: 9791042291358

Aperçu du livre

Préambule

À l’instar de toutes les sociétés humaines, notre société africaine comporte aussi bien des atouts que des failles. Parmi nos valeurs humaines au Mali, on peut citer l’hospitalité, la solidarité, la parenté à plaisanterie. Il s’agit là de valeurs qu’il conviendrait de conserver et de protéger. Cependant, force est de constater l’existence de pratiques et autres habitudes répréhensibles, que nous sommes appelés à proscrire afin que s’améliorent les conditions de vie des victimes. Cela est nécessaire pour que leurs droits à une vie saine et au bonheur soient une réalité. Si certaines de ces mauvaises pratiques sont dictées par la tradition, d’autres, en revanche, sont liées à la misère dans laquelle baignent nos sociétés. Les principales victimes de ce qu’il est convenu d’appeler « violence » sont sans doute les couches les plus vulnérables : les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap physique ou mental, les personnes âgées, les personnes atteintes d’albinisme, les orphelins.

Le présent ouvrage s’intéresse particulièrement aux violences dont les femmes et les enfants sont victimes : le travail des enfants, les violences conjugales, les châtiments corporels infligés aux enfants, les mariages des jeunes filles avec des hommes qui ont l’âge de leur père ou de leur grand-père, le refus d’envoyer les enfants à l’école.

Après avoir porté son enfant durant neuf mois, la mère porte l’enfant sur son dos jusqu’à ce que ce dernier atteigne un certain âge. Les mères qui peuvent s’offrir le luxe d’une nounou ou d’une crèche se classent seulement parmi la très