Spirale

Par Yannick Girouard

Poème d’un seul tenant en ce qu’il est animé par une seule figure, la spirale, laquelle engendre d’autres images, par analogie ; et aussi inspiré par le sort des réfugiés, des otages et des victimes civiles dans la guerre israélo-palestinienne. Poème qu’on pourrait appeler « engagé » s’il n’était orienté par une transcendance de caractère mystique. De fait, bien des images renvoient à un contexte précis, vécu par l’auteur, directement ou dans son imaginaire, son imagerie personnelle. Ainsi le poème est-il dédié aux « cercles de silence » auquel le poète a participé. Les strophes liminaires y font allusion.

Le poème comporte une seconde partie, « Au bord du temps », dédiée à un ami poète dont l’auteur a recueilli les dernières paroles, peu avant sa mort. Il s’est autorisé à commenter en poésie des extraits de l’un de ses derniers recueils. La spirale resserre, avec cet ami cher, ses cercles, non de silence mais autour d’une présence invisible.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Professeur de français à la retraite, Yannick Girouard a longtemps animé un atelier-théâtre dans son lycée. Il s’adonne à la peinture et à la gravure depuis une vingtaine d’années. Il a publié une quinzaine de recueils de poèmes, deux recueils de « gravures à poèmes » et, depuis 2012, cinq textes de fiction en prose et un récit autobiographique. Sa poésie trouve son registre dans le lyrisme amoureux et/ou mystique. Elle s’ouvre à l’injustice sociale et au tragique du monde. L’acte poétique est pour lui acte d’amour, confiant dans la force de l’allégorie et l’imprévisible. Non pas moyen d’expression mais destin.

• Langue: Français
• Éditeur: Ex Aequo
• Date de sortie: 27 nov. 2025
• ISBN: 9791038810723

Aperçu du livre

Yannick Girouard

Spirale

Recueil de poésies

ISBN : 979-10-388-1072-3

Collection : À L’En-vers

ISSN : 2606-1716

Dépôt légal :  novembre 2025

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Préface

J’ai lu avec émotion et un peu de vertige votre poème « Spirale », dans lequel vous embrassez le malheur qui nous entoure grâce à la cohérence de l’image poétique : celle du Cercle de silence en faveur des réfugiés, se prolongeant dans celle de l’escalier en spirale de la tour, avec l’espoir que celle-ci « se dénoue à la fin comme un ruban »…Votre poème – et les dernières strophes en particulier, fait fidèlement écho au monde dans lequel l’actualité nous plonge, en lui donnant une résonance profonde dans notre monde intérieur, nos épreuves intimes. C’est un monde de ténèbres et de feu. Vos évocations mêlent les noms que nous entendons aux informations (Gaza, en particulier) et l’univers des mythes (l’oiseau de feu), les deux plans étant superposés et déchiffrés parfois avec la même clef de lecture (la théorie girardienne des doubles mimétiques). Les personnages et les images bibliques sont aussi bien présents (l’Agneau, le serpent, Judas, les eaux de Meriba) et les images sont comme entraînées par un flux qui nous emporte vers l’Apocalypse (autre thème girardien). Vous savez aussi greffer sur ce déroulement du poème d’autres images frappantes : l’enfant cachant son cahier sous les pierres, le miroitement de l’eau du puits au plus bas ; une autre image qui m’a parlé se trouve dans les notes : celle de notre Histoire dont la page ne se tourne pas, et qui réécrit sans cesse les mêmes horreurs en palimpseste…Vous gardez cependant une place pour la douceur : celle du Christ qui vous prendra dans son ascension où « jubileront vos paliers ».

Vous m’apprenez que le linceul de Turin a révélé l’empreinte d’un denier frappé au nom et à l’effigie de Tibère pour enseigner qu’il fallait rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui était à Dieu…Je retiens surtout de ce grand parcours que « le poème en ascension tire sa force d’en bas où se niche l’Espérance » et qu’à la base de la spirale il y a « Christ en ostensoir dans sa pauvreté assurée ».

J’ai lu avec émotion « Soif