Vol de nuit
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À propos de ce livre électronique
Antoine de Saint-Exupéry
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), born in Lyons, France, is one of the world’s best loved and widest read writers. His timeless fable, The Little Prince, has sold more than 100 million copies and has been translated into nearly every language. His pilot’s memoir, Wind, Sand and Stars, won the National Book Award and was named the #1 adventure book of all time by Outside magazine and was ranked #3 on National Geographic Adventure’s list of all-time-best exploration books. His other books include Night Flight; Southern Mail; and Airman's Odyssey. A pilot at twenty-six, he was a pioneer of commercial aviation and flew in the Spanish Civil War and World War II. In 1944, while flying a reconnaissance mission for his French air squadron, he disappeared over the Mediterranean.
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Oeuvres complètes. Illustré: Le petit prince, Citadelle, Courrier Sud, Vol de nuit, Terre des hommes, Pilote de guerre, Lettre à un otage Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Le Petit Prince Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5
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Aperçu du livre
Vol de nuit - Antoine de Saint-Exupéry
Cette collection recèle les œuvres les plus importantes de la littérature universelle, chacune dans sa langue d’origine.
Dans la série Lettres françaises, se distinguent Le Petit Prince, par Antoine de Saint-Exupéry; Le diable au corps, par Radiguet Raymond; Rouge et Noir, par Stendhal; Le tour du monde en 80 jour, par Jules Verne; Arsène Lupin, par Maurice Leblanc; Le chef-d’œuvre inconnu, par Honoré de Balzac; Le contes les plus populaires de Perrault...
Antoine de saint-exupéry
VOL DE NUIT
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I
Les collines, sous l’avion, creusaient déjà leur sillage d’ombre dans l’or du soir. Les plaines devenaient lumineuses mais d’une inusable lumière: dans ce pays elles n’en finissent pas de rendre leur or de même qu’après l’hiver, elles n’en finissent pas de rendre leur neige.
Et le pilote Fabien, qui ramenait de l’extrême Sud, vers Buenos Aires, le courrier de Patagonie, reconnaissait l’approche du soir aux mêmes signes que les eaux d’un port: à ce calme, à ces rides légères qu’à peine dessinaient de tranquilles nuages. Il entrait dans une rade immense et bienheureuse.
Il eût pu croire aussi, dans ce calme, faire une lente promenade, presque comme un berger. Les bergers de Patagonie vont, sans se presser, d’un troupeau à l’autre: il allait d’une ville à l’autre, il était le berger des petites villes. Toutes les deux heures, il en rencontrait qui venaient boire au bord des fleuves ou qui broutaient leur plaine.
Quelquefois, après cent kilomètres de steppes plus inhabitées que la mer, il croisait une ferme perdue, et qui semblait emporter en arrière, dans une houle de prairies, sa charge de vies humaines, alors il saluait des ailes ce navire.
«San Julian est en vue; nous atterrirons dans dix minutes.»
Le radio navigant passait la nouvelle à tous les postes de la ligne.
Sur deux mille cinq cents kilomètres, du détroit de Magellan à Buenos Aires, des escales semblables s’échelonnaient; mais celle-ci s’ouvrait sur les frontières de la nuit comme, en Afrique, sur le mystère, la dernière bourgade soumise.
Le radio passa un papier au pilote:
«Il y a tant d’orages que les décharges remplissent mes écouteurs. Coucherez-vous à San Julian? »
Fabien sourit: le ciel était calme comme un aquarium et toutes les escales, devant eux, leur signalaient: «Ciel pur, vent nul.» Il répondit:
«Continuerons.»
Mais le radio pensait que des orages s’étaient installés quelque part, comme des vers s’installent dans un fruit; la nuit serait belle et pourtant gâtée: il lui répugnait d’entrer dans cette ombre prête à pourrir.
En descendant moteur au ralenti sur San Julian, Fabien se sentit las. Tout ce qui fait douce la vie des hommes grandissait vers lui: leurs maisons, leurs petits cafés, les arbres de leur promenade. Il était semblable à un conquérant, au soir de ses conquêtes, qui se penche sur les terres de l’empire, et découvre l’humble bonheur des hommes. Fabien avait besoin de déposer les armes, de ressentir sa lourdeur et ses courbatures, on est riche aussi de ses misères, et d’être ici un homme simple, qui regarde par la fenêtre une vision désormais immuable. Ce village minuscule, il l’eût accepté: après avoir choisi on se contente du hasard de son existence et on peut l’aimer. Il vous borne comme l’amour. Fabien eût désiré vivre ici longtemps, prendre sa part ici d’éternité, car les petites villes, où il vivait une heure, et les jardins clos de vieux murs, qu’il traversait, lui semblaient éternels de durer en dehors de lui. Et le village montait vers l’équipage et vers lui s’ouvrait. Et Fabien pensait aux amitiés, aux filles tendres, à l’intimité des nappes blanches, à tout ce qui, lentement, s’apprivoise pour l’éternité. Et le village coulait déjà au ras des ailes, étalant le mystère de ses jardins fermés que leurs murs ne protégeaient plus. Mais Fabien, ayant atterri, sut qu’il n’avait rien vu, sinon le mouvement lent de quelques hommes parmi leurs pierres. Ce village défendait, par sa seule immobilité, le secret de ses passions, ce village refusait sa douceur: il eût fallu renoncer à l’action pour la conquérir.
Quand les dix minutes d’escale furent écoulées, Fabien dut repartir. Il se retourna vers San Julian: ce n’était plus qu’une poignée de lumières, puis d’étoiles, puis se dissipa la poussière qui, pour la dernière fois, le tenta.
«Je ne vois plus les cadrans: j’allume.» Il toucha les contacts, mais les lampes rouges de la carlingue versèrent vers les aiguilles une lumière encore si diluée dans cette lumière bleue qu’elle ne les colorait pas. Il passa les doigts devant une ampoule: ses doigts se teintèrent à peine.
«Trop tôt.»
Pourtant la nuit montait, pareille à une fumée sombre, et déjà comblait les vallées. On ne distinguait
