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Jules Pascin : Art et intrigue
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Livre électronique110 pages32 minutes

Jules Pascin : Art et intrigue

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À propos de ce livre électronique

Julius Mordecai Pincas, né en Bulgarie, se fixe à Paris en 1905, après un détour par Munich, où il adopte son nom de peintre, Pascin. Il rejoint à Paris l’École de Montparnasse et son univers d’artistes cosmopolites. À l’image de sa vie tapageuse, il produit des œuvres qualifiées de scandaleuses. Il expose entre 1907 et 1930 dans de nombreux salons à Berlin, Paris et New York. Le 2 juin 1930, malgré le succès que connaît son travail, Pascin met fin à ses jours. Cet ouvrage est un hommage au grand peintre et au dessinateur trop souvent ignoré que fut Pascin. Il donne à voir des peintures osées qui nous font visiter des bordels, des cabarets et des cafés de l’époque. Un artiste à découvrir ou à redécouvrir !
LangueFrançais
ÉditeurParkstone International
Date de sortie15 oct. 2024
ISBN9781639198733
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    Aperçu du livre

    Jules Pascin - Alexandre Dupouy

    LE CALIFE ET SES TROIS CENT-SOIXANTE-SEPT MODELES

    « — Ne vous retournez pas ainsi… Continuez à suivre le corps du pauvre Pascin : Oui je vous laisse ; je reste ici avec son image immatérielle. Avec Chagall mystique, sa fine compagne à ses côtés, avec Kisling et Papazoff qui sont de la même lignée formidable, avec tous ses copains et copines, les yeux rougis, André Salmon et Marcel Sauvage le visage bouleversé, les modèles de tout poil et de toute couleur, les marchands de tableaux, même, dont la douleur se tempère de la hausse brusque que vaut ce bond dans l’éternité… Oui, Zadkine, excuse-moi : sculpteur, vous avez le culte de la matière et des formes, dépouilles mortelles que vous suivrez, avec l’espoir d’une survivance, d’une transfiguration, tel qu’en lui-même, enfin l’éternité le change ; moi, je le vois encore, hanté par la chair, par l’hallucination du désir, des jambes écartées, des femmes étalées, des croupes obscènes, appel magnifique et terrible de la bête humaine, à quoi répondait triomphalement sa grande et simple bonté. »

    W. Mayr, Souvenirs sur Pascin.

    1. Deux petites Filles de Stein, 1902, dessin au crayon, 35 x 37,5 cm, Musée d’Israël à Jérusalem.

    2. La jeune Fille de Munich, 1903, dessin au crayon noir et jaune, 35,3 x 23 cm, don de Mme Lucy Krogh en 1936, Musée d’Art moderne de la ville de Paris.

    3. Le Modèle à l’atelier, 1903, dessin au crayon, 45 x 30 cm, Musée d’Israël à Jérusalem.

    Paris, 7 juin 1930. L’agitation frémissante de ce nouveau printemps s’arrête un instant sur un phénomène extraordinaire : ce matin, les rideaux des galeries d’art ne se sont pas levés. Un cortège sombre et impressionnant, empreint d’une pesante émotion, remonte lentement les rues de Montmartre en direction du cimetière de Saint-Ouen. Un millier de marcheurs abasourdis, visages crispés aux joues humides, suivent d’un pas lourd mais silencieux un frêle corbillard tiré par des chevaux. Il y a là, en tête, la noble et noire silhouette de Lucy, la maîtresse fidèle, amante et aimée depuis vingt ans. Lucy, femme de Per Krogh, le mari outragé qui l’a attendue en vain toutes les années de sa tumultueuse union avec Pascin. Per est là aussi, et n’hésite pas à remonter le long cortège pour tenir le bras de sa femme effondrée. Quelques femmes, émues par son geste, le congratulent en silence.

    Derrière Lucy, la famille proche, les intimes, Julie Luce et Simone, la mère et la fille toujours présentes à ses côtés pour le meilleur et pour le pire. Elles soutiennent Hermine, ou Hermine les soutient, la femme, la veuve légitime, évanescente, tragique et fragile. Viennent ensuite le Tout-Montmartre, Tout-Montparnasse, la foule des amis peintres, sculpteurs, écrivains, éditeurs, puis les modèles, des dizaines et des dizaines de modèles perdant à jamais les bienfaits de la générosité et de

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