Aliénor d'Aquitaine: Femmes légendaires de l'histoire du monde, #13

Par Laurel A. Rockefeller

Jeune fille, Aliénor était le parti le plus recherché de toute la Chrétienté… et pas seulement à cause de sa beauté. Fille aînée du duc Guillaume X d'Aquitaine, elle avait hérité de son immense duché à l'âge de 15 ans et fut couronnée reine des Francs la même année.

Mais l'amour ne fut pas au rendez-vous pour cette magnifique duchesse, malgré deux mariages et dix enfants. Pourtant les troubadours chantèrent ses louanges, composèrent pour elle les premières chansons d'amour courtois, et c'est en son honneur que furent déclamées pour la première fois les légendes du roi Arthur et des chevaliers de la table ronde. Aliénor façonna deux empires naissants et fit de l'Aquitaine l'alliée de l'Angleterre la plus fiable sur le continent.

Aliénor d'Aquitaine fut une légende à son époque, elle l'est encore à la nôtre. Voici son histoire.

L'édition Élèves & Enseignants contient un guide d'étude après chaque chapitre.

• Langue: Français
• Éditeur: Laurel A. Rockefeller Books
• Date de sortie: 22 sept. 2022
• ISBN: 9781667442150

Aperçu du livre

Ce livre est un travail historique présenté sous forme de récit, qui s'appuie sur les événements de la vie d'Aliénor d'Aquitaine. Il est élaboré à partir de sources historiques primaires et secondaires, de commentaires et de travaux de recherche.

Dans cette édition Élèves & Enseignants, un guide d'étude sous forme de questions se trouve à la fin de chaque chapitre. Dans la plupart des cas, il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse. L'intention est plutôt d'inviter à une pensée critique tout en favorisant la pratique de la lecture et l'amélioration des compétences en compréhension écrite.

Les sources consultées pour cet ouvrage sont présentées à la fin du livre. L'interprétation du contenu des sources est celle de l'auteur, qui l'a intégrée à son travail de création, en particulier pour ce qui concerne les noms, les événements et les détails historiques.

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Autres biographies en lien avec ce récit, écrites par Laurel A. Rockefeller

Margaret de Wessex : Mère, Sainte, et Reine des Écossais

Gwenllian ferch Gruffydd, Princesse Guerrière de Deheubarth

L'Emperesse Matilda d'Angleterre

Hildegard von Bingen

Table des matières

Aliénor la Très-belle

Chapitre 1. Duchesse d'Aquitaine

Questions

Chapitre 2. Une duchesse devient Reine

Questions

Chapitre 3. Les Plantagenêt

Questions

Les heures au Moyen Âge

König et Kaiser

Chronologie

Lectures recommandées et Bibliographie

Aliénor d'Aquitaine

La dynastie des Capétiens

La dynastie des Plantagenêt

Thomas Becket

Matilda d'Angleterre, l'Emperesse

Le roi Stephen d'Angleterre

Les croisades

L'Aquitaine et ses voisins

Musique et danse

Nourriture et boissons

Fauconnerie et aviculture

Cartes

Autres ressources

Aliénor la Très-belle

Parlez-moi des temps passés

Preux chevaliers qui courtisent

Belles dames en fiers châteaux

Parlez-moi d'Aliénor

D'Aquitaine la Très-belle

Pour qui chanta au berceau

Le premier des troubadours

Parlez-moi d'Aliénor

Qui de son père hérita

Moult richesses et belles terres

Plus qu'au doux pays de France

Chanteuse danseuse reine et mère

Croisée amante et fauconnière

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Plus que bru d'Impératrice

Et plus qu'épouse de Roi

Mère des Rois d'Angleterre

Aliénor la Très-belle

Nous te chanterons toujours

Chapitre 1. Duchesse d'Aquitaine

Le soleil se levait joyeusement sur les champs, les rivières et les étangs de Bordeaux, en Aquitaine. Aliénor savourait la diversité des chants des oiseaux autour d'elle, pendant que les serviteurs préparaient sa jument favorite. Les pigeons et les colombes roucoulaient. Des mélodies complexes accueillaient le nouveau jour, transmises d'oiseau à oiseau depuis des temps immémoriaux. Les jeunes coqs chantaient à leurs poules de se lever et de commencer à gratter le sol pour le repas. Au loin, les oiseaux de mer criaient, rebondissant sur les vents, pêchant poissons et coquillages. Pendant que les hommes essayaient vainement de dormir, Dame Nature se sentait bruyante et tapageuse.

« Êtes-vous sûre de vouloir la porter ? » demanda le fauconnier de l'archevêque, pendant qu'Aliénor enfourchait son cheval avec assurance.

Aliénor présenta son bras ganté au fauconnier et au magnifique faucon pèlerin qu'il tenait. « Tout ira bien. J'ai l'habitude de chasser avec les pèlerins. Celle-ci est ma préférée. Elle s'appelle Belle. »

Le fauconnier fit passer Belle de son bras à celui d'Aliénor. « Elle est adorable et très bien dressée. Voulez-vous que j'amène les chiens pour qu'ils débusquent les canards ?

— Oui, je vous prie. Belle sait ce qu'elle a à faire. Mais si les chiens l'aident, ce sera fort apprécié. »

Aliénor, Belle, le fauconnier et trois des chiens favoris de l'archevêque trottèrent vers l'étang où l'archevêque aimait chasser. Ayant repéré plusieurs canes et colverts qui déjeunaient tranquillement sur l'étang, le fauconnier fit signe à Aliénor qu'il pourrait lâcher les chiens dès qu'elle serait prête. En silence, avec ses dents, Aliénor dénoua le chaperon recouvrant la tête de Belle, en attrapa le sommet et l'ôta complètement. Belle secoua ses plumes, étira ses ailes, remua sa queue, se familiarisant avec les nouveaux lieux. Elle fut prête en quelques instants, scrutant le paysage autour d'elle à la recherche d'une proie. Aliénor fit un signe de tête vers le fauconnier. La chasse pouvait commencer.

En un clin d’œil, les chiens se précipitèrent vers les canards, pataugeant bruyamment dans l'eau. Belle bondit encore plus vite du poignet d'Aliénor. Elle se hissa puissamment à une grande hauteur avant de choisir son objectif. Les yeux verrouillés sur sa proie qui s'envolait, Belle plongea, accéléra à plus de 160 kilomètres par heure. Ses serres puissantes heurtèrent le colvert avec une telle force qu'il fut tué sur le coup. Elle raffermit sa prise, enfonçant ses serres profondément dans la chair, avant de la déposer rapidement sur le sol. Quelques instants plus tard, les chiens de l'archevêque rejoignaient Belle.

Aliénor sortit un gros morceau de viande de sa gibecière, pris lors d'une chasse précédente, et l'offrit à Belle. Celle-ci relâcha sa proie fraîchement tuée et commença à manger dans la main gantée d'Aliénor. Le fauconnier ramassa discrètement la proie gisant à terre et la cacha, pendant que Belle profitait de sa récompense.

« C'est un morceau énorme que vous lui faites manger, fit observer le fauconnier. Elle ne voudra plus chasser si vous la laissez manger autant.

— Je n'aurai pas besoin d'une autre prise ce matin, expliqua Aliénor en contemplant Belle qui dévorait son déjeuner. Et puis, elle n'a pas chassé depuis notre départ de Poitiers, elle a dû se contenter de souris que nous avions emportées pour elle. Elle a bien mérité un festin ce matin. C'est notre première occasion de chasser depuis que nous sommes arrivées.

— Je vois qu'Alix a décidé de ne pas se joindre à nous.

— Alix n'apprécie pas les activités de plein air. D'un autre côté, elle n'a pas les responsabilités que j'ai envers le duché, fit remarquer Aliénor. Je ressemble à mon père, beaucoup plus qu'elle. J'adore chevaucher et chasser au faucon, en plus bien sûr des arts d'intérieur enseignés aux nobles dames, tels la danse, le filage, le tissage et les travaux d'aiguille. Mon père étant un homme sage, je suis également instruite dans la gestion du domaine et dans la finance pour que le domaine familial ne souffre pas du manque d'un administrateur compétent lorsque mon père s'absente, ou à l'avenir, mon mari. Les hommes peuvent bien affirmer leur supériorité sur les femmes en toutes choses, mais lorsqu'ils sont à la guerre ou en pèlerinage ou occupés à quelque autre mission qu'ils estiment ne pas convenir aux dames, au bout du compte c'est la maîtresse de maison qui gère son domaine, grand ou petit, pour qu'il y ait toujours assez d'argent pour les nécessités de la vie.

— Comme pour la nourriture de