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Laïcusvirus: La famille chrétienne face au défi de la  nouvelle norme
Laïcusvirus: La famille chrétienne face au défi de la  nouvelle norme
Laïcusvirus: La famille chrétienne face au défi de la  nouvelle norme
Livre électronique196 pages2 heures

Laïcusvirus: La famille chrétienne face au défi de la nouvelle norme

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À propos de ce livre électronique

Le terrible incendie qui a ravagé la Cathédrale de Notre Dame de Paris était-il symboliquement la métaphore d'un autre terrible fléau qui est en train de menacer un des fondements essentiels de la société occidentale-la famille avec un papa et une maman, et les enfants qui sont, le fruit de leur union ? D

LangueFrançais
ÉditeurRoman Roads Press
Date de sortie1 janv. 2022
ISBN9781944482619
Laïcusvirus: La famille chrétienne face au défi de la  nouvelle norme
Auteur

Francis Foucachon

Après avoir complété une formation en gastronomie aux côtés d'un chef étoilé de Lyon, le pasteur Francis Foucachon a fait ses premiers pas en théologie pratique par une formation sur le terrain à Lyon avec le pasteur Ken Beach, avant de poursuivre une Licence en théologie à la Faculté Jean Calvin à Aix-en-Provence. En 1987, Il a été ordonné dans la Presbyterian Church in America, pour ensuite implanter une église réformée à Repentigny dans la Province du Québec. Durant cette période, Francis a continué à poursuivre des études théologiques à Reformed Theological Seminary à Orlando. En 1997, de retour dans sa ville natale de Lyon, Francis a créé une nouvelle Église Reformée, aujourd'hui l'Église Reformée Évangélique de Gerland. Il a également fondé et assumé la Présidence de l'École Américaine de Lyon. En 2005, il a confié sa paroisse à son gendre pour revenir aux USA et permettre à ses quatre autres enfants d'étudier à la Faculté New Saint Andrews en Idaho. Pour rester près de ses enfants et les aider à financer leurs études, Francis a créé un restaurant gastronomique, West of Paris. En 2011, il a vendu son restaurant pour créer et assurer la Présidence de l'Association Héritage Huguenot, qui offre gratuitement des cours de théologie en français en ligne, en partenariat avec Third Millennium Ministries. Il est l'auteur du livre Food for Thought.Francis et son épouse Donna ont cinq enfants et une armée de petits-enfants.

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    Aperçu du livre

    Laïcusvirus - Francis Foucachon

    Introduction

    La fin 2019 et l’année 2020-2021 auront marqué notre histoire pour toujours avec l’apparition du COVID-19 qui aura laissé de terribles séquelles dans le monde entier. Ce virus invisible et redoutablement contagieux a fait la une de tous les journaux, de toutes les chaînes télévisées et de tous les médias. Bref, tout le monde fut concerné.

    Cependant, il y a un autre virus tout aussi invisible, redoutable et contagieux qui est déjà bien présent et actif dans notre société et qui se répand dans le monde entier. J’ai baptisé ce virus du nom de « Laïcusvirus. » Le mot laïcus (« commun du peuple » en grec) a donné notre mot « laïc »et signifie « venant du peuple » par opposition à un ordre religieux « venant d’en haut. »

    L’origine du mot « laïc » est censée garantir une certaine neutralité. En fait, il n’y a rien de plus faux : la laïcité n’est pas neutre ! La laïcité est une véritable religion, c’est-à-dire un principe supérieur reconnu par l’être humain et dont dépend sa destinée. Ce principe supérieur, c’est l’homme qui s’est autoproclamé roi, mesure de toute chose et créature supérieure à Dieu lui-même, le Créateur de toute chose.

    Le Laïcusvirus est un virus très contagieux car il attaque en particulier les poumons qui font respirer et donnent vie à la famille chrétienne. Beaucoup de chrétiens ne sont malheureusement pas immunisés et bon nombre d’entre eux sont victimes de ce virus invisible et extrêmement répandu qui pénètre et s’infiltre à tous les niveaux de la société et affecte tout sur son passage. En changeant l’ADN créationnelle du mariage et de la famille telle que Dieu l’a conçue au commencement, ce n’est pas seulement le mariage et la famille qui sont en danger mais également, par extension, l’Église et de la société.

    Dans un entretien du 13 novembre 2012, la sociologue Irène Théry, devenue favorable à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, a déclaré ceci :

    Le mariage n’est plus le socle de la famille. Depuis que l’on a aboli toute distinction entre la filiation légitime et la filiation naturelle, la présomption de paternité n’est plus le cœur du lien matrimonial. Le mariage, c’est désormais l’union d’un couple. L’idéal d’indissubilité qui était fondé sur le mariage et assurait la stabilité familiale s’est déplacé sur la filiation.

    Et à la question « Que va changer la nouvelle loi ?, » elle répond :

    Elle ouvre en particulier vers un futur différent pour la filiation. Avec l’adoption plénière par un couple du même sexe, un enfant va en effet pouvoir avoir deux pères ou deux mères. Cela va changer la définition du parent […] La principale question porte sur le sens des mots « père » et « mère » quand ils ne reposent pas sur la procréation d’un couple.¹

    Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Les Européens, et en particulier les Français, se sentent en parfaite harmonie avec le Laïcusvirus et résistent au vieux christianisme qu’ils considèrent depuis longtemps comme une religion morte et dépassée par la science, la raison et le soi-disant « progrès. »

    J’ai écrit ce livre pour les chrétiens qui sont pris d’assaut par ce Laïcusvirus et qui cherchent désespérément le vaccin, le remède qui va permettre aux familles chrétiennes affectées par ce virus de créer des anticorps et d’être guéries. Ce livre n’a pas pour but de rentrer dans des discussions interminables, dans les propositions, les philosophies ou les psychologies aussi nombreuses que contradictoires de nos contemporains touchant à la famille, au couple, à l’éducation des enfants et à tous les problèmes éthiques qui s’y rattachent.

    Ce livre part d’un a priori : l’auteur ne s’excuse pas de croire, avec les chrétiens de toute l’histoire, que Dieu est le Créateur de toute chose, qu’il a tout créé à partir de rien (ex nihilo) et que tout ce qui a été créé est distinct et différent de lui. Après avoir créé le monde et tout ce qu’il contient, Dieu a créé l’homme et la femme à son image, en prenant soin de donner à ce premier couple de l’histoire, et de surcroît, à tous les futurs couples, des instructions bien précises au sujet de la famille. Son « mode d’emploi » du couple et de la famille, c’est la Bible, la Parole inspirée et infaillible de Dieu. Nous ne croyons pas seulement en l’Écriture seule (sola scriptura) mais aussi en toute l’Écriture (tota scriptura). Face à la complexité de notre société post-chrétienne, post-moderne et progressiste, mouvements qui sont en constante évolution, ce livre veut nous ramener au fondement même de la famille chrétienne telle que Dieu, notre Créateur, l’a conçue dès le commencement. C’est l’horloger qui est le mieux placé pour s’assurer que l’horloge fonctionne bien selon ses propres normes de fabrication. Il est donc temps de remettre les pendules à l’heure de la vérité objective de la Parole de Dieu.

    1 Entretien publié dans Le Journal du Dimanche du 13 Novembre 2012 : https://www.lejdd.fr/Societe/Le-mariage-n-est-plus-le-socle-de-la-famille-interview-573160-3132473

    CHAPITRE 1

    La laïcité : religion d’État

    Qui n’a pas gardé à l’esprit cette fameuse phrase attribuée au roi Louis XIV lorsqu’il aurait déclaré : « L’État, c’est moi ! » ? Cette monarchie absolue a été rapidement remplacée par la Révolution française qui a fait d’une pierre deux coups en écartant la monarchie d’un côté et en diminuant le pouvoir de la puissante Église catholique de l’autre. Cette guerre entre pouvoir de l’État et pouvoir de l’Église avait duré bien trop longtemps. Les principales figures montagnardes de la Révolution comme Robespierre et Danton ont d’abord tenté d’attaquer l’Église de manière frontale en créant le culte de l’Être suprême, culte républicain remplaçant la messe catholique.

    Mais cette approche s’avéra bien trop directe et inefficace dans une France toujours très catholique, notamment dans ses terres les plus profondes. Il fallait agir avec beaucoup plus de subtilité pour gagner, tranquillement et avec le temps, la majorité des Français. En fait, les montagnards ont mis plusieurs années à gagner cette lutte de pouvoir, lutte qui a finalement été largement remportée quand la Déclaration des droits de l’homme de 1789 a été rédigée. Voilà ce qu’on peut lire dans les article 10, 11 et 12 de cette déclaration :

    Article 10 : Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, mêmes religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi.

    Article 11 : La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme ; tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

    Article 12 : La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique ; cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux à qui elle est confiée.¹

    Qui oserait remettre en question un tel progrès pour l’humanité ? Le problème, c’est que c’est la « loi des hommes » qui va établir le droit et, par extension, déterminer ce qui est vrai ou faux, juste ou injuste, acceptable ou non-acceptable.

    Il ne faut pas que cette liberté trouble l’ordre public, il ne faut pas qu’il y ait d’abus et il faut que cette liberté des droits de l’homme et du citoyen soit à l’avantage de tous. Et bien sûr, c’est l’État, la loi des hommes, qui en sera le juge suprême !

    Entre 1789 et 1905, tout se passe relativement bien. Les pouvoirs respectifs de l’Église et de l’État semblent fonctionner correctement même si, avec le siècle des Lumières, les mouvements intellectuels et philosophiques de la renaissance humaniste et la réforme protestante bousculent de plus en plus la puissante Église catholique, ce qui entraînera, en 1905, la fameuse loi de la séparation de l’Église et de l’État. La laïcité, véritable religion d’État, avait gagné une grande partie de la population. À l’époque, Aristide Briand, qui avait promulgué cette loi, voulait une laïcité sans excès.

    Mais jusqu’où la laïcité peut-elle aller ? Depuis des années, elle gagne de plus en plus de terrain sur la liberté individuelle, la liberté d’expression et la liberté religieuse.

    Citons un exemple parmi tant d’autres. Le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse a récemment publié un article intitulé : « Covid 19 et risques de dérives sectaires. »

    Se servant de la « crise sanitaire » et mélangeant toutes sortes de catégories (en mettant dans un même panier des dangers qui nous guettent tous), la religion a été placée sur le même plan que les fake news, les faux médicaments et certains aliments. En parcourant la liste de tous ces « dangers » liés à la crise sanitaire, le bon sens nous amène à remettre en question la sagesse et l’autorité du dieu Laïcos. Voici quelques exemples de la sagesse de ce faux dieu:

    La crise du COVID-19 fragilise la population et contribue à développer un sentiment de vulnérabilité. La situation exceptionnelle que nous traversons et l’exploitation des peurs et des souffrances qu’elle suscite, sont propices aux risques de dérives sectaires et au renforcement de l’adhésion des adeptes.²

    Dans la liste des enjeux relevés, l’éducation nationale estime qu’il est important « d’identifier les changements de comportement des élèves, susceptibles d’être provoqués par des influences familiales ou extérieures. » Dans la liste des conduites à tenir, l’enfant étant dépendant de son environnement, une attention doit être portée « aux élèves dont les responsables légaux, adeptes de certaines idéologies ou croyances, sont réticents ou opposés aux recommandations faites en matière de santé publique. » Et face à un risque de dérive sectaire, tout personnel se doit « d’alerter les services compétents, dans le but de sauvegarder l’intégrité physique et morale du mineur. »³

    Nous sommes vraiment à des années-lumière de la laïcité sans excès d’Aristide Briand ! Loin de garantir la liberté du culte en France, le nouveau dispositif du Laïcusvirus consiste à créer une « laïcité de surveillance » donnant aux préfets de région le pouvoir d’autoriser ou non le bon fonctionnement d’une association cultuelle.

    La famille chrétienne dans le collimateur du Laïcusvirus

    De manière sournoise, on prépare depuis bien longtemps cette nouvelle réforme sociétale. Tout comme on arrache de vieilles vignes pour en planter de nouvelles, il a d’abord fallu entreprendre un travail de démolition en vue de reconstruire la nouvelle structure familiale, la « nouvelle norme. »

    Exemple de cette préparation du terrain : la banalisation du divorce. Dans son livre Le Suicide français, Éric Zemmour décrit comment, grâce à la chanson populaire, Michel Delpech, chanteur bien connu des années 1970, communique la nouvelle pensée philosophique de la famille qui traverse un divorce (situation qui, à l’époque, concernait environ 50% des couples mariés). Voici ce qu’il écrit :

    Avec une grande sensibilité, Delpech forme les contours d’un divorce banalisé et déculpabilisé. Pas question de se déchirer, de s’inventer des fautes, des adultères, des constats d’huissiers […] Il est l’homme des arrangements, des compromis […] Il est au-delà des rancunes, des mesquineries, des haines. Même dans la rupture. Le cocu n’est plus furieux ni ridicule, mais compréhensif, bénisseur […] Michel Delpech le conte d’une voix affectueuse. Il a fait la paix, pas la guerre. À la télévision, il apparaît alors visage rond et doux, mèches brunes, longues et soyeuses, regard tendre, gestes alanguis : L’homme s’est métamorphosé en femme. Avec cette chanson exaltant le divorce pacifié, sans drame ni douleur, il précède la loi et les mœurs. Il fait entrer la France, avant les politiques, les sociologues, les historiens, dans l’ère du divorce de masse. Il rejette la loi de ses pères, le divorce autorisé mais contenu, légal mais illégitime, le divorce qui doit rester exceptionnel, que toute une société—Législateur, Justice, Églises—s ’efforce de limiter. Une société ou la pérennité de la famille est préférée au bonheur des individus ; où « on ne divorce pas pour des enfants.

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