En 1992, lors de son premier cours de français, Velibor Čolić est amené à préciser son « projet ». Sa réponse : « Goncourt. » Obtenir le prix littéraire est l’ambition de l’écrivain bosniaque, exilé en France l’année où la guerre éclate dans sa Bosnie-Herzégovine natale. Sa professeure lui souhaite du courage : pour l’heure, il est parfaitement illettré en français.
Comment a évolué le projet du locuteur de serbo-croate – suivi en 2020 du Ces deux ouvrages sont consacrés aux affres de son arrivée en France, entre précarité et mépris. Son nouveau récit, vient d’être distingué au festival Étonnants Voyageurs à Saint-Malo par le prix Joseph-Kessel, et le prix Étonnants Voyageurs. Une membre du jury de ce prix, composé de jeunes gens, a été formelle : nous raconte Velibor Čolić au téléphone, depuis Bruxelles où il s’est installé