MUSIQUE
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En 1796, Napoléon, victorieux à Bologne, prélève une série d’œuvres d’art au peuple italien. Dans ses valises, il réunit le Corrège, Titien, le Véronèse… et Raphaël ! Parmi les est acheminé avec soin, puis rapidement exposé au Louvre. Il devient une figure centrale de la Grande Galerie, admiré puis adopté par le milieu artistique et littéraire. Dans la docteure en littérature comparée Amandine Lebarbier s’est penchée sur cette sainte devenue muse pour comprendre sa place dans le XIXe siècle et sa Au gré d’un travail de colosse et de fourmi, la chercheuse a réuni tout un corpus européen. Lettres, romans, récits… viennent appuyer son entreprise pour éclairer toutes les facettes d’une figure que (presque) rien ne prédestinait à une telle renommée dans le quatrième art. Modèle de sagesse et d’apprentissage pour les jeunes filles du XIXe siècle, idéal sublimé par l’ambition de George Sand qui l’amène à la composition dans son roman , sainte Cécile a été complètement assimilée par le romantisme. Dans un siècle où le discours sur la musique et les arts s’épanouit très largement, ses représentations ouvrent une du XIXe siècle. Une superbe iconographie vient appuyer le propos de l’autrice : l’héroïne de l’ouvrage sous les traits de Pauline Viardot par Ary Scheffer, des représentations sombres et magnétiques de Gustave Moreau ou encore le gisant bouleversant de Stefano Maderno… De quoi aborder le 22 novembre prochain avec un regard neuf sur l’évanescente sainte patronne de la musique !