Mastodon, X, Bluesky, Instagram, TikTok et bien d’autres… aujourd’hui, les réseaux sociaux sont omniprésents, que ce soit pour le microblogging, le partage de photos, de vidéos, ou les “live streams”. Derrière ces millions de comptes se cachent autant d’humains qui interagissent et forment ensemble un réseau gigantesque, terrain de jeu parfait pour comprendre comment nos émotions se diffusent hors présentiel.
En juin 2009, Michael Jackson nous quittait. Puisqu’il était mondialement connu et adulé, la nouvelle du décès du roi de la pop s’est répandue comme une traînée de poudre, attristant au passage grand nombre de ses fans. Répartis à travers la planète, ses admirateurs se sont naturellement tournés vers les réseaux sociaux, et tout particulièrement Facebook, afin de chercher auprès des leurs le réconfort dont ils avaient besoin.
Cet événement est l’un des premiers à avoir aussi fortement poussé des personnes à aller, décrit Didier Courbet. La contagion émotionnelle est le transfert d’émotions entre personnes d’un même groupe social. C’est la raison pour laquelle, par exemple, l’effervescence des supporters dans un stade de foot peut nous faire vivre des émotions plus intenses que si nous étions restés seuls sur notre canapé. Devant la télévision, si nous sommes émus, c’est que notre équipe a marqué un but. Au stade, on l’est aussi parce que l’on voit les autres réagir fortement. On pensait donc jusqu’ici que l’émotion, pour se propager, devait s’accompagner d’un contact direct, ce qui ne pouvait se produire qu’en présentiel. , poursuit Didier Courbet.