Assouline nous a proposé un corpus de photos, qui racontent l’histoire des Jeux à travers des images emblématiques. Des athlètes magnifiques, en plein effort ou en pleine victoire. Depuis 1896, à travers 124 années, 29 Olympiades, des pays du monde entier : plus d’un siècle de sport, et aussi d’histoire, se déroule. À Helsinki en 1952. Le Tchèque Emil Zátopek, Celle, merveilleuse, du Marocain Hicham El Guerrouj qui, aux Jeux d’Athènes en 2004, gagne enfin les 1500 mètres et 5000 mètres. Ses pleurs sont le soleil de l’Olympisme. 1984, Los Angeles, Carl Lewis remporte quatre médailles d’or. Il fait le tour du stade, brandissant le drapeau américain, et gardera ce geste lors de toutes ses victoires. En 2008, à Beijing (Pékin) l’extraterrestre Usain Bolt, jamaïcain, vient de révolutionner l’athlétisme. Sur 100 mètres, il a 3 mètres d’avance sur le deuxième. 1992, Barcelone : la fascinante Dream Team des États-Unis devient la plus grande équipe de basket de tous les temps, encore célébrée aujourd’hui. Les femmes ont trouvé leurs places, dès 1912. La Française Micheline Ostermeyer, pianiste, est championne du lancer de disque et de poids, au Wembley Stadium de Londres, lors des Jeux de l’aprèsguerre, en 1948. 1960, à Rome, l’Américaine Wilma Rudolph, née dans le Tennessee, dans une famille de vingt-deux enfants, guérie d’une poliomyélite, gagne les 100 mètres, 200 mètres et quatre fois 100 mètres. Les Jeux olympiques sont imprégnés de leur époque. N’oublions pas Jesse Owens, américain noir face à Hitler en 1936 à Berlin. En 1968, à Mexico, l’Américain Bob Beamon bondit et pulvérise le record du monde du saut en longueur. Cette même année, Tommie Smith et John Carlos lèvent le poing sur le podium, l’Australien Peter Norman se solidarise avec eux. Rien ne sera plus comme avant. La ville lumière donne une forme nouvelle et inattendue à ses lieux historiques. Les Jeux de Paris sont une vie à nouveau en couleurs – – une rencontre nouvelle entre spectateurs et sportifs. Les Olympiades transcendent le réel. Les Jeux montrent des hommes et des femmes de pays parfois ennemis qui cependant fraternisent. À Helsinki, cette ville si proche de la frontière avec l’URSS, les athlètes russes et américains sympathisent en pleine guerre froide. , a écrit l’historien Jules Michelet. Dans Ernest Hemingway a écrit: Si l’éternité n’est qu’une fabrique de fantômes, il convient de faire de l’espace un sentiment. C’est l’affrontement avec le réel, par sa présence noble et protectrice.
