D'un côté, un chapelet de villages et de hameaux de pierres aux toits de lauze, dont Bonneval-sur-Arc, seul « plus beau ». Une logique d'intégration respectueuse résolument à contre-courant en ce début des années 1960 marquées par le « Plan Neige », initiative politique pensée pour accompagner l'essor des sports d'hiver en multipliant les projets de construction de stations de ski, ex nihilo. Créé pour lutter contre la disparition du bouquetin, le PNV a ouvert la voie, avec celui de Port-Cros, aux autres grands parcs nationaux de notre pays. Jumelé avec le Grand Paradis italien, il est désormais le plus vaste espace naturel protégé des Alpes occidentales. Redevenu maître des hauteurs, le bouquetin partage son immense terrain de jeu avec les tétras lyres, aigles royaux, hermines et gypaètes barbus, rapaces emblématiques dont le PNV est coordinateur du suivi en Savoie. Quatre cents kilomètres de sentiers balisés, des lacs aux eaux transparentes, des cols et sommets vertigineux. Un sanctuaire aux 1400 espèces végétales dont la route du col de l'Iseran, point culminant de la mythique route des Grandes Alpes, ouvre les portes. En bordure du parc, au pied du col de l'Iseran, le temps semble s’être arrêté dans les ruelles sinueuses de Bonneval-sur-Arc, joyau sans câbles électriques ni paraboles apparents perché à 1850 m d'altitude, exemple cristallin de l'architecture savoyarde traditionnelle. À quelques kilomètres, le hameau de l'Ecot, sa chapelle Sainte-Marguerite de style roman et ses maisons de pierres, en parfaite symbiose avec l'environnement majestueux, ont servi de décor au film de Nicolas Vannier. Changement de panorama à Crans-Montana, dans les Alpes valaisannes, qui associe art de vivre urbain et cadre naturel spectaculaire. Depuis un plateau ouvert exposé plein sud s'offrent à la contemplation les géants des Alpes, le Weisshorn, le Cervin, la dent Blanche et le plus étincelant d'entre tous, le mont Blanc. Crans-Montana, ce sont aussi 10000 habitants qui vivent toute l'année, et une histoire qui se lit à la verticale, depuis les vignobles qui s’étendent en aval du plateau, les douze villages qui l'entourent, les mayens et les alpages. La montagne, territoire de liberté, s'inscrit dans une logique d’équilibre, portée par la nécessité d'une nature à préserver.
L'ÉDITO
Jun 21, 2024
2 minutes
Dans le parc de la Vanoise comme dans le Valais, la montagne, territoire de liberté, s'inscrit dans une logique d’équilibre, portée par la nécessité d'une nature à préserver.
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