CIMETIÈRE DES ILLUSIONS
Des GI font du feu et ouvrent des rations dans un cimetière d’avions japonais sur Kiska tout juste reprise. Pas moins de 34000 Américains et 5300 Canadiens débarquent sur l’île les 15 et 16 août 1943… pour découvrir que ses 5200 occupants l’ont quittée en catimini le 28 juillet. Il ne reste sur place que les six chiens adoptés par les Japonais après la capture de leurs maîtres, l’équipe de météorologues qui logeaient là en juin 1942. Les nouveaux arrivants trouvent également ces débris, ruines des rêves aéronavals de l’amiral Yamamoto (lire l’article p. 60). L’empennage sur lequel est assis un soldat est celui d’un chasseur A6M2-N, version du fameux Zéro dotée d’un flotteur ventral.
DES YEUX ÉLECTRONIQUES POUR PERCER LE BROUILLARD
Des marins assurent la veille sur la passerelle d’un sous-marin ancré à Dutch Harbor, la grande base arrière de la campagne. Pour le moment, le temps est clair. Mais quand l’inévitable brouillard sera retombé, il vaudra mieux faire confiance au radar SJ, dont on voit l’antenne à gauche. Moins puissant que les systèmes montés sur les grandes unités, ce matériel distribué en 1943 détecte tout de même un navire de guerre à 10 km et un convoi à 19 km. Si le radar n’est plus une exclusivité en