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n Allemagne, les industriels von Förster et Wolff mettent au point un procédé de cristallisation de la nitrocellulose en 1882. Intéressée, l’armée allemande, la « crise des obus brisants». Cependant, la nitrocellulose reste moins puissante que l’acide picrique et les Allemands poursuivent leurs recherches. À partir de 1902, ils adoptent le trinitrotoluène (TNT) comme explosif dans le chargement des obus, bientôt imités par les autres puissances. Dès 1887, les Britanniques s’affairent à la mise au point d’obus à l’acide picrique (nommé « lyddite»), qu’ils testent avec succès fin 1888. En 1889, c’est au tour des Austro-Hongrois de maîtriser la stabilisation de l’acide picrique et sa détonation, avec l’« ecrasit». Le Japon adopte un explosif similaire en 1893 (la poudre Shimose ou Shimosa), puis la Russie à partir de 1894. Aux États-Unis, enfin, c’est en 1906 qu’aboutissent les études sur le picrate d’ammonium (un composé d’acide picrique et d’ammoniaque qui reçoit la dénomination de « dunnite»). Pour autant, la maîtrise totale de l’acide picrique n’est pas aussi aboutie qu’en France et plusieurs accidents sont à signaler. C’est pourquoi presque tous ces États l’abandonnent au profit du TNT à la veille de la Grande Guerre.