nutile de chercher le scénariste, réalisateur, producteur de la saga , ses venues à Châteauvert, dans le Var, sont tenues secrètes. Ça, c’est pour le côté obscur de Margüi. Côté solaire, c’est un éden vert de 118 hectares alimenté par trois sources, dont 85 hectares de forêts de pins méditerranéens, pins d’Alep, cèdres, feuillus, 5 hectares d’oliviers et 21 hectares de vignes en production, certifiées bio et cultivées sur des sols, le ranch de en Californie – là où l’aventure viticole de George Lucas a commencé – et en Ombrie (Italie). Des domaines à taille humaine (moins de 25 hectares), des vignes plantées à flanc de collines, proche de l’eau, mer, sources ou lac. Dès le départ, George Lucas a eu une ambition entrepreneuriale et une exigence pointilleuse pour Margüi, acquis en 2017 pour 9,5 millions d’euros. Pour hisser la qualité des vins, il a entrepris des travaux considérables dans le vignoble, au cuvier et au chai, modernisés. Comme dans ses films, il , c’est-à-dire l’exceptionnel, à travers des productions confidentielles, référentes dans leur appellation coteauxvarois-en-provence, certes moins célèbre que l’AOC côtes-de-provence, mais moins chère. Les deux cuvées, issues des cépages syrah, grenache, cinsault, cabernet-sauvignon et rolle, se distinguent par leur fraîcheur et leur équilibre, dans les trois couleurs. Peu de bouteilles (120 à 150 000 en moyenne par millésime), un mode de production exigeant (viticulture de précision, vinification parcellaire, vendanges manuelles), un propriétaire star : les prix pourraient s’envoler. De 17,50 à 42 euros, ce n’est pas le cas. Hommage au joyau du domaine, sa bastide du XVIII siècle, Bastide de Margüi 1784 est la cuvée premium. , se félicite Yann Jouët, le directeur de la propriété. Un nouveau vin complète la gamme depuis mai, Secret de Margüi (IGP var), un rosé effervescent méthode provençale . Une édition limitée de la cuvée Bastide 1784 en rouge, issue de barriques très spécifiques, dans un millésime exceptionnel, le 2022, sortira d’ici la fin de l’année. (15 à 20% de la production, ndlr) Si les vins restent accessibles, le resort ultra luxueux de Margüi, baptisé , se loue, lui, plus de 140 000 euros la semaine. À ce prix, on profite de 18 suites sur 3 600 mètres carrés. Protégés par d’immenses micocouliers, festonnés de jardins à la française, entourés de vignes et de bois, la splendide bastide, son pigeonnier, sa magnanerie, sa bergerie ont réclamé trois ans de travaux et ont été entièrement réaménagés et décorés par Michael Smith, l’architecte d’intérieur américain qui a relifté les appartements privés des Obama à la Maison Blanche et les maisons de Cindy Crawford ou Steven Spielberg, par exemple. Le style ? La Provence vue par l’Amérique, un mix entre magazine de déco et beauté naturelle, art de vivre à la provençale et classe internationale. Une profusion de services (conciergerie, , chef à demeure, sécurité, activités à la carte, salle de cinéma de 40 places, piscine XXL, concerts privés). Seule touche personnelle du propriétaire, des affiches de films et publicitaires issues de sa collection partout dans les maisons.
