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n paraphrasant Umberto Eco, qui écrivait en 1985 dans « La guerre du faux » que « les habits sont des artifices sémiotiques : c’est-à-dire des machines à communiquer », on pourrait affirmer que non seulement les montres sont des objets très bavards mais aussi de véritables machines à remonter le temps. En lançant des produits polysémiques qui racontent de belles histoires – le storytelling siècle, l’inspiration vintage a envahi les collections contemporaines. Et ce, quel que soit le segment considéré : de haut en bas de la pyramide horlogère, nul ne se prive d’associer des aiguilles Dauphine typiquement années 1950 ou des cornes très 1980 à un boîtier de montre 2024. Comme la mode, l’horlogerie est un éternel recommencement avec des cycles et des tendances, qui se nourrit de différents styles pour composer le sien. Ce phénomène de la montre moderne au look rétro est amplifié par le développement du marché des (vraies) montres vintage, à savoir celles qui ont été créées il y a plus de vingt ans. Si certaines pièces iconiques, de Patek Philippe, Rolex, Audemars Piguet ou encore d’Omega, font flamber les enchères en faisant les délices des collectionneurs, la génération Z succombe également au charme de la tocante vintage, souvent moins coûteuse qu’une montre de luxe contemporaine et dont le design, plus typé, est un moyen de se distinguer. Résultat, les marques n’en finissent plus de revisiter leur passé.