a moitié des sénateurs, le quart des représentants, les trois quarts des juges de la Cour suprême, les deux tiers des membres du Cabinet, la branche exécutive du gouvernement fédéral, plus des trois quarts des chefs des 50 plus grosses entreprises du pays, et la plupart des présidents des États-Unis… Tout ce beau linge a au cours de ses études universitaires été membre d’une fraternité étudiante. Ces associations régissent la vie sociale des élèves entre codes et traditions, leur enseignent l’art de lever des fonds pour de nobles causes, leur tissent de judicieux réseaux relationnels et à l’occasion leur permettent de faire couler la bière et l’alcool à flots pour évacuer la fatigue des études. Hollywood nous a largement abreuvés de ces bacchanales arrosées et enfumées où des gangs de blondes se font trousser entre deux canettes sur des pelouses fraîchement tondues. Mais toutes les fraternités ne se ressemblent pas et certaines sont un peu plus confidentielles et un peu plus exclusives que d’autres. À leur suite s’ouvre un cortège de rites initiatiques, de codes mystérieux ou de poignées de main secrètes qui suscitent les fantasmes les plus fous au point de voir leurs anciens membres occuper toutes les strates du pouvoir politique et économique du pays.
