Dans Code pénal en argot, un truand – l’ancien journaliste Polo Labraise – et son avocat – le rappeur et acteur JoeyStarr – passent à la moulinette les malfaisants de tout poil, en commentant avec la gouaille des années 1960 le très sérieux pavé rouge. Rencontre avec deux toqués de joutes verbales qui rendent hommage aux plus populaires des écrivains de cette époque, comme Michel Audiard, Antoine Blondin, San Antonio, dont ils ont tous deux la liberté de ton.
Vous mentionnez dans votre livre Audiard et Blondin : sont-ils deux auteurs que vous appréciez ?
C’est avant tout le rapport avec une époque. Et nous, on aime le bagout, la joute verbale… Même si ça existe encore aujourd’hui, c’est plus la même chose. On voit plus d’anglicismes et de contractions. Moi, je suis né en 1967, à Saint-Denis, et là-bas, dans les cafés, la joute verbale, c’était ce qui nous animait. Et on n’avait pas peur d’exploser même quand parfois on était dans le racisme ordinaire. Après, j’ai grandi dans le 18, butte