En 2019, vous dirigiez la campagne des européennes. En 2024, quoique ministre des Affaires étrangères, vous semblez étrangement en retrait de cette campagne, alors même que vous êtes toujours secrétaire général du parti Renaissance. Avez-vous pris du recul parce que vous anticipez une défaite inévitable ?
Bien que je ne dirige pas la campagne cette fois-ci, en raison de mes fonctions de ministre des Affaires étrangères, je reste pleinement engagé et je soutiens activement notre liste pour les européennes. Je suis avant tout un militant politique. Après avoir exercé des responsabilités au Parlement européen, je me concentre aujourd’hui sur la préparation de la suite des élections européennes au sein du Conseil européen. Je travaille sur l’agenda de la future Commission européenne et sur la mise en œuvre du discours de la Sorbonne prononcé par le président de la République.
Quelles leçons tireriez-vous d’un échec de la liste Renaissance ?
Je ne tire jamais de conclusions avant le résultat final d’une élection. Nous nous battrons jusqu’au bout. Face à La France insoumise qui n’aime pas la France et au Rassemblement national qui n’aime pas l’Europe, notre liste est la seule capable de proposer un projet politique renforçant à la fois la puissance de l’Europe et la souveraineté française. C’est notre ligne politique depuis des années. Tout le monde nous annonce une percée européenne de l’extrême droite. Le national-populisme est devenu la nouvelle pensée unique. Il y a pourtant un esprit français qui ne supporte pas que les jeux soient faits, la pensée unique. Aujourd’hui, nous incarnons cette offre politique à contre-courant.
Emmanuel Macron qui soufflent sur l’Europe. Il visait notamment le RN. Mais les , en France, ne sont-ils pas ceux que font souffler La France insoumise qui veut tout conflictualiser ?