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Dans quel drôle de chaudron Zadie Smith nous a-telle jeté·es, se demande-t-on durant les soixantedix premières pages de son nouveau livre qui en compte 550 ? Voici que la star des lettres anglaises – celle qui, en 2000, dégainait le vibrionnant , premier roman-fresque sur le Londres multi-ethnique, et celle dont les essais Un pavé revisitant le xixe siècle anglais et ses gens de lettres. Tout de suite, certes, ça virevolte de toute part, les traits d’esprit fusent, des poèmes et des chansons « cockney » ici et là ajoutent du charme à l’affaire, mais pour qui ne serait pas familier de l’époque, avouons que la lecture est ardue. En se laissant happer, toutefois, par les flots de personnages et de micro-évènements qu’elle croque, voilà qu’émerge peu à peu, comme d’une brume de mots, la splendide architecture de l’œuvre, laquelle nous édifiera autant sur l’Angleterre victorienne qu’en sous-texte, sur nos aujourd’hui.