A-t-on suffisamment répété que les infortunés qui s’exposèrent aux foudres orthographiques de Maître Pivot étaient des « victimes consentantes » ? Pour avoir été des leurs, de en passant par le sommet onusien (tout ça dans ces colonnes, qui plus est !), force m’est aujourd’hui de nuancer l’hagiographie : c’est plus souvent qu’à son tour que le gourou a été apostrophé, contesté, voire morigéné par ses adeptes, jusques et y compris les plus inconditionnels ! Ne les contraignait-il pas à envoyer au diable… la varice ? À se faire un… cent d’encres à l’idée de ne pas repérer un de ses jeux de mots improbables ? À deviner, du « détonnant » qui sort du ton et du « détonant » qui explose, lequel qualifierait le mieux le vocabulaire drolatique des sans-culottes ? Sinon, c’en était fini de leur rêve fou de figurer au palmarès de ce qu’il n’eût pas hésité à baptiser ses « hittites parades » ! À présent que, las de ce monde ancien, le voilà parti torturer les anges, sous le regard incrédule d’un Tout-Puissant à coup sûr marri d’avoir laissé créer des règles aussi tarabiscotées que celle de l’accord du participe passé des pronominaux, il ne se passera plus une heure sans que nous mourions d’envie de lui crier par-dessus les nuages, en petits princes à Jamais orphelins de leur roi : « S’il te plaît, Bernard, dessine-nous encore de tes moutons à cinq pattes ! C’est dans ton pré, et nulle part ailleurs, que nous aurons finalement connu le bonheur… »
LE ROI « ÉCRIRE » ET SA DICTÉE
May 30, 2024
1 minute
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