Cinquante ans après la création de leur troupe, la bande de copains préférée des Français a accepté de se réunir pour renouer avec l’esprit potache qui a fait son succès
Dans leurs bagages, un paquet de personnages populaires et burlesques. Comme ceux d’« Amours, coquillages et crustacés », dont l’adaptation au cinéma, « Les bronzés », leur vaudra un triomphe national, en 1978. De la bonne copine à l’hypocondriaque dragueur en passant par la belle gueule ou le grand stressé, leurs rôles de Français moyens agaçants et attachants leur collent à la peau. En 1981, ces copains de lycée posent leurs valises dans un théâtre plus confortable, mais n’ont pas l’intention pour autant de faire carrière commune… Après le tournage du « Père Noël est une ordure » et celui de « Papy fait de la résistance », ce sera chacun son chemin.
Pour nous, ils rejouent la scène de leur grand déménagement théâtral
Leur complicité n’a pas pris une ride… Même en coulisse, impossible de garder son sérieux !
Making of d’une séance photo où les vannes fusent. « Ça va les retraités ? » lance Thierry Lhermitte, dernier arrivé. La palme des dissipés revient à Gérard Jugnot et à Christian Clavier. À leur habitude, les petits malheurs provoquent les grands rires. « J’ai moins de cholestérol », dit le premier, « le bourguignon de Balasko est exquis », ajoute le second, avant de lancer : « C’est Paris Match qui a 75 ans. Pas nous ! Notez-le bien ! »
Pour ces géants de l’humour, pas question de jouer les stars. Ils gardent en mémoire leurs débuts en bleu de travail, quand ils bâtissaient leurs propres théâtres. Avant le Faubourg-Saint-Martin, la bande avait transformé un entrepôt d’alimentation de la rue des Lombards en salle de deux cents places. Un esprit de troupe qui, malgré les films en solitaire,