En économie, la considération de l’Histoire est essentielle. Parce que nous agissons à l’intérieur d’institutions venues du passé, mais aussi parce que les peuples gardent en mémoire les grands événements, avant tout les négatifs, qui les ont affectés. C’est ce, de Laure Quennouëlle-Corre. Étudiant l’opinion de 1914 à 2022, elle montre que nous ne nous soucions des finances publiques que lorsqu’elles dérapent et dégénèrent en crises, comme celles des années 1922-26, de l’après-subprimes en 2008, et en 2010 des dettes souveraines européennes. Pour financer nos dépenses, la droite préfère l’emprunt, la gauche, les impôts, avec des chassés-croisés entre elles, tant toutes deux doivent tenir compte de notre haine du fisc. En même temps, héritage du colbertisme et du gaullisme, nous aimons que l’État intervienne dans l’économie. Et nous sommes attachés à l’État social, dont nous attendons, en sujets passifs, qu’il nous « protège ». Face à ces demandes contraires, on comprend les zigzags de nos gouvernants, alternant périodes de rigueur déflationniste et de relance budgétaire…
Schizophrénies françaises
Apr 25, 2024
1 minute
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits