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Deux types de campements, deux ambiances. Le premier est un capharnaüm de tentes plantées sur les trottoirs du centre-ville de Dublin, à quelques pas du musée d’Histoire naturelle et du célèbre Trinity College. Des centaines de sans-papiers se sont installés dans ce quartier cossu, en face du Bureau de la protection internationale chargé d’étudier les statuts des réfugiés. Les seconds sont le fait d’Irlandais inquiets qui occupent nuit et jour les abords de bâtiments devant être transformés en centres d’hébergement pour demandeurs d’asile. Depuis deux ans, l’Irlande est confrontée à une crise migratoire sans précédent, le tout sur fond de pénurie de logements et d’un ras-le-bol que le pays avait rarement connu depuis son indépendance il y a un peu plus d’un siècle. L’île d’Émeraude, jusqu’ici préservée des affres du multiculturalisme, déborde de toute part sous le poids de sa générosité. , se lamente Dermot Purcell devant un ancien entrepôt de peinture de Coolock, un quartier ouvrier du nord de Dublin. Avec une vingtaine d’autres personnes, voilà