Le 19 septembre 2023, le leader de la première puissance mondiale, Joe Biden, paraît bien seul pour condamner l’invasion russe et réaffirmer son soutien à l’Ukraine, lors de la grand-messe annuelle de l’Organisation des Nations unies, à New York. « Trouverons-nous en nous-mêmes le courage de faire ce qui doit être fait, de défendre les principes de l’ONU ? » lance l’octogénaire, d’une voix fatiguée.
Dans la salle, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, applaudit. Mais aucun dirigeant des membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, le « P5 » (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine et Russie), ne réagit. Et pour cause, ils ne sont pas là. Ciblé par un mandat d’arrêt de la Cour internationale de justice, le principal accusé, Vladimir Poutine, n’est pas venu, pas plus que son puissant « ami » chinois, Xi Jinping, qui a préféré se rendre au sommet