Il faut le vivre dans sa chair, pour décrire le cœur corse avec autant d’aisance, de nuances, le premier roman de Joël Bastard*, raconte l’histoire d’une vieille femme du maquis aux expressions savoureuses, entre plusieurs époques de sa vie, du village imaginaire de Ponte Scogliu à Ajaccio, en passant par le continent. Au départ, elle sort acheter des cigarettes, sous le nez des commères aux fenêtres, et puis il y a cet enterrement, et ces histoires mythologiques qui se succèdent. Les problématiques de la vie corse sont subtilement montrées : la condition ouvrière – le mari de la narratrice est mort car il travaillait dans l’amiante –, ceux qui reviennent sur l’île avec leurs sales manières… À l’image de la , l’humour est corsé mais le style, splendide, n’est jamais corseté.
Mamie corsica
Mar 21, 2024
1 minute
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