Les cinéphiles auront vu le truc – ou presque. Ainsi, le nouveau roman d’Alexis Laipsker s’intitule-t-il – soit exactement comme l’un des plus célèbres ouvrages du duo Boileau-Narcejac, entré dans la postérité après avoir été ou (en V.O.). Le clin d’œil se trouve notamment dans la scène d’ouverture choc, montrant le commissaire Victor Venturi faire feu à l’aveugle sur une femme. Et lorsqu’il s’approche d’elle, quelle n’est pas sa surprise lorsqu’elle lui dit son nom, avant de s’éteindre : […] Soit son équipière, psycho-criminologue. Comment le duo, présent dans et en est-il arrivé à cette funeste situation ? Il y a forcément un loup (pour l’homme)… L’auteur nous ramène alors trois jours en arrière, et la découverte d’un cadavre de femme d’un genre bien particulier : l’association de huit morceaux de corps en une seule entité. Il conviendra évidemment à Cow-boy et à Menthe-à-l’eau d’en savoir plus sur les liens entre les victimes et d’imaginer un profil de suspect. Une entraperçue non loin est-elle responsable ? Y aurait-il un lien avec la sorcellerie et la figure de Lilith ? Quelles formes le phénomène de résurrection peut-il prendre ? Qui est Esther Kramer ? Et Oskara Ahmet ? Il faut se méfier des noms… Dans une série de brefs chapitres très rythmée, Alexis Laipsker s’amuse avec la figure du double jusqu’au vertige et nous manipule allègrement, osant des coups trop faciles – avec parfois des incohérences – pour mieux nous surprendre, et… nous bluffer quelques pages plus tard. convoque le Grangé des ou certains thrillers nordiques, et il y a là un indéniable savoir-faire pour nous tenir en haleine ( jusqu’à la scène « bonus », après les remerciements). Et nous rappeler que, dans tout bon thriller qui se respecte, une mort en cache toujours une autre. Une vie, aussi ?
LE PROBLÈME À HUIT CORPS
Mar 21, 2024
1 minute
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