S’il est un sous-genre que la pop culture affectionne particulièrement, c’est bien le postapocalyptique. De à la récente série en passant par la saga vidéoludique , on ne compte plus le nombre d’incursions plus ou qui suit les tribulations de deux adolescents sur une Terre ravagée par une terrible maladie. Paysages désolés et arides, survivalistes brutaux et mutants déglingués du bulbe, l’album reprend toutes les figures imposées du genre en y insufflant une bonne dose de subversion. À travers la quête de Mezzy, guerrière intrépide, et de Mace, garçon aussi maladroit que futé, poursuivis par une bande de survivalistes réactionnaires, interroge non seulement notre rapport au genre et au corps, mais également à une certaine image de l’Amérique. Des thèmes chers au cœur de l’auteur Jason Aaron, ex-baptiste qui, de à s’est toujours évertué à montrer l’envers du décor du rêve américain, dressant en creux le portrait d’un pays forgé pour et par la violence. À ses côtés, le dessinateur français Alexandre Tefenkgi brille par le dynamisme de son trait. La grande force du récit réside dans ce subtil numéro d’équilibriste mettant dos à dos l’amour naissant entre Mace et Mezzy et leurs retrouvailles des décennies plus tard dans une ambiance plus infernale que jamais, ou quand la dureté de l’expérience se confronte à l’innocence de la jeunesse. Un jeu sur la temporalité qui n’a rien d’un gimmick narratif, puisqu’il devrait servir de pivot central au second tome qu’on attend avec impatience. À la fois récit sinaïtique et histoire d’amour poignante, renouvelle avec panache un genre qui en avait bien besoin !
Dernier flirt avant la fin du monde
Mar 21, 2024
1 minute
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