Autobiographie sur arrière-fond d’histoire collective, la mort d’Elvis, l’assassinat de John Lennon, etc., est une suite de souvenirs en prose qui se succèdent comme des photos tombées d’un album. Diane Seuss est Une image qui ne s’invente pas. Vient ensuite une période d’errance dans la tradition du vagabond américain à la Kerouac. Et puis, c’est New York, la bohème intellectuelle, celle des Lou Reed, Basquiat, Warhol, mais celle surtout des faux-semblants et des révolutions de carton-pâte. Sexualité, toxicomanie, avortements… À l’ivresse succède la gueule de bois. La jeunesse cicatrise mal. L’évocation d’un hyperréalisme parfois brutal de ces temps rageurs apparaît comme la déconstruction salutaire du mythe d’une Amérique triomphante. Comme partout, l’iniquité règne dans ce pays tapageur où les petites filles trompées ne rêvent pas de princes charmants mais de cow-boys. À travers la confession attachante d’une enfant qui ourdit des stratagèmes pour échapper à la noyade, refusant toute sublimation de pacotille, Diane Seuss raconte avec franchise la solitude et la douleur de vivre. Et elle acquiert un caractère réellement universel en illustrant avec force notre impérieux besoin d’être aimé et d’exister.
DIANE SEUSS Instantanés sans clichés
Mar 21, 2024
1 minute
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