Pour la première fois, les scientifiques utilisent les méthodes de la procréation médicalement assistée pour sauver une espèce dont il ne reste que deux spécimens
Najin et Fatu sont les dernières représentantes de leur espèce… mais aucune ne peut mener une grossesse à terme
Sur ses épaules, ou plutôt ses ovocytes, repose le destin de ses semblables. Fatu est féconde, comme Najin, sa mère, mais en raison de problèmes physiologiques aucune des deux ne peut porter de petits. L’idée des chercheurs a été de réaliser ce qu’il se fait sur les chevaux ou sur les vaches mais jamais encore sur des animaux sauvages : une Fiv suivie d’une GPA. À partir des ovules des deux femelles et du sperme de quatre mâles du Nord récolté avant leur mort, ils ont obtenu une trentained’embryons congelés. Ils espèrent prochainement en implanter chez une femelle du Sud. Et, plus tard, peut-être répéter l’expérience avec le rhinocéros de Java et celui de Sumatra, eux aussi en voie d’extinction.
Du Kenya au laboratoire italien, tous se mobilisent pour une mission de la dernière chance
Par Flore Olive
Elle s’appelle unité K9.