Connu pour ses idées provocantes, Geoffroy de Lagasnerie fête le 100eanniversaire de la mort de Franz Kafka à sa manière, en nous invitant à nous Ce dernier nous conduirait en et de – plutôt que sur les institutions elles-mêmes, qu’il juge problématiques en soi. On reconnaît les thèses de Lagasnerie, héritier de l’abolitionnisme pénal des années 1960-1970, persuadé qu’il est possible de « sans prison ni peine, en optant pour des formes de ou même, soyons fous, en passant l’éponge sur les atteintes aux lois – un point de vue rafraîchissant, que les associations de victimes apprécieront. On l’aura compris, malgré son titre, parle des idées de Lagasnerie beaucoup plus que de la littérature de Kafka. Ce n’est pas inintéressant, même si ça ne va pas loin : l’auteur, pour étirer son texte jusqu’aux 90 pages réglementaires, se répète, multiplie les citations décoratives et abuse des tournures caoutchouteuses chères aux émules de Foucault et de Bourdieu, avec leurs leurs leurs et leurs Il trouve quand même le temps de se contredire : le pouvoir discrétionnaire est-il une bénédiction (page 56) ou une malédiction (page 64) ? À ce sujet, il emploie les mots « discrétionnaire » et « arbitraire » l’un pour l’autre, comme si c’était la même chose. On préférera lire, sur l’écrivain tchèque, le récent de Léa Veinstein. Une publiée chez… le même éditeur !
Pourquoi faudrait-il mettre en doute les idées de Kafka?
Feb 22, 2024
1 minute
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