La solution orangée tourne lentement dans un bécher, sous l’œil attentif d’un laborantin. C’est l’avenir de l’industrie automobile qui se joue : cette solution contient la composition d’une électrode de batterie “solide”, celle qui portera l’autonomie des voitures électriques “au-delà des 1 000 km”, dixit Toyota. Plus loin, en silence, des batteries déjà assemblées subissent des cycles de charge et de décharge intensifs, afin d’éprouver leurs performances et leur durée de vie. Cette scène se déroule à Nantes, dans l’IMN BlueLab, un laboratoire commun à l’université de la ville, le CNRS et l’entreprise Blue Solutions, que nous avons eu l’occasion de visiter. Les équipes y tentent de perfectionner ces accumulateurs du futur, successeurs de la technologie lithium-ion que nous connaissons aujourd’hui. Avec, à terme, un objectif ambitieux : “Ouvrir une méga-usine capable de produire ces batteries en masse”, annonce Angelica Laurita, coresponsable du laboratoire pour Blue Solutions.
UN MARCHÉ QUI DÉPASSE L’AUTOMOBILE
Et l’ouvrir, si possible, avant la concurrence. Car Blue Solutions, filiale du groupe Bolloré, n’est pas seule sur le coup. En