Sans jamais nous connaître
Il y a d’abord cette tour moderne qui s’élance vers l’infini et au-delà, où quelques appartements seulement sont allumés. Dans l’un d’eux, au 27eétage, Adam, célibataire solitaire, tente d’écrire un nouveau scénario. Entre rencontres impromptues avec l’un de ses rares voisins et rêveries sur son canapé, a cette idée incroyable d’imaginer que, devenu adulte, l’enfant qu’on est resté a la chance de parler à ses parents disparus et de leur poser les questions qu’il n’a jamais osées. Plutôt qu’un film qui « analyse », Andrew Haigh a voulu réaliser un film qui « se ressent ». Pour cela, il estimait qu’il devait offrir un récit très personnel, même s’il était adapté d’un roman japonais. Lui, quadragénaire, scénariste et homosexuel comme son personnage, a mis beaucoup de lui dans l’histoire.