Neuf semi-remorques de matériel et assez d’électricité pour éclairer une ville entière : lancé le 11 janvier devant 7 000 personnes à Lille, l’A.M.O.U.R Tour de Calogero est un sacré barnum. Porté par sept musiciens et musiciennes (des guitares, claviers et batteries, mais aussi des cordes et des cuivres), ce généreux spectacle tient aussitôt sa promesse : il vous en met plein la vue et plein les oreilles. Durant deux heures vingt, le mélodiste le plus véloce de la chanson pop rock française aligne ses succès (26) avec une puissance et une précision de jeu rarement atteintes dans l’Hexagone. Relayés dans le public grâce à une appli synchronisée, les jeux de lumière offrent toute leur dimension visuelle à ces hymnes dont les textes s’ancrent toujours dans un contexte social. L’œil ne peut pas se détacher non plus des mouvements de tête (les « head-bangers » de la guitariste venue du métal, Élise Masliah) et des cercles que dessinent les sept musiciens autour du batteur zeppelinien Philippe Entressangle.
Entre la piste de danse et le ring de boxe, l’A.M.O.U.R Tour permettra surtout de réentendre le dernier album du chanteur, couronné disque de l’année par la station RTL ainsi que les duos avec Gaëtan Roussel et avec Marie Poulain, trouvent leur place au côté de ou. Le 17 janvier, nous étions en banlieue lyonnaise l’une de ces 10 000 voix à s’époumoner au milieu de cette avalanche de tubes. Rencontre dans les loges à quelques minutes du coup d’envoi : Calogero est étonnamment serein, une jolie guitare vintage à portée de main.