SPÉCIAL 50 ansHISTOIRE(1974-1984) 6 152 925 EXEMPLAIRES
La dernière tentative fut la bonne! Après les errements douloureux de la marque pour proposer une descendante moderne à la Coccinelle (voir ci-dessous), Volkswagen part enfin d’une feuille blanche, reléguant le moteur arrière et le 4-cylindres à plat maison aux oubliettes. Pour le style, c’est le crayon très sûr et très inspiré de Giugiaro qui trace une ligne simple, équilibrée, avenante et aimable. Les lignes tendues, les angles vifs, tranchent carrément avec les formes rondouillardes de la Coccinelle. Pour la technique aussi, table rase du passé. Le groupe possède Audi, qui en 1972 a sorti une berline 80 à traction avant, totalement nouvelle, et dotée de 4-cylindres inédits, à arbre à cames en tête, de conception maison. Toute cette base technique va servir à la Golf, à ceci près que la Volkswagen positionne son moteur en transversal, pour gagner en encombrement, alors que chez Audi, le moteur reste longitudinal.
Habile synthèse
La Golf n’invente rien. La traction avant ? Déjà largement répandue sur les voitures petites et moyennes. Le moteur transversal? Vu sur la Mini dès 1959. Le hayon dans sa formule moderne? Popularisé par la Simca 1100 en 1968. Les quatre roues indépendantes ? Toutes les bonnes voitures les ont depuis des décennies ! Mais la Volkswagen est futée : elle réalise une brillante synthèse de tout. Sans rien oublier. Et. À l’époque, un vrai argument, pour ce carburant 10 % moins cher. Elle présente aussi un détail très pratique : sa radio, implantée en hauteur, juste à droite des compteurs, ce qui n’impose pas de quitter la route des yeux pour opérer des réglages : elle sera imitée par la suite, mais c’est bien la Golf qui présente pour la première fois cette originalité, à une époque où tous les modèles enfouissaient l’autoradio tout en bas de la console centrale. Des défauts ? Oui, bien sûr, elle en a ! Et pas des moindres : elle pêche par un freinage peu puissant, une suspension vraiment ferme que n’améliorent pas des sièges pourtant vantés par la marque comme particulièrement confortables ; et son insonorisation est carrément faiblarde. Ouh, que ça fait du bruit, une Golf 1 ! Quelques économies de bout de chandelle choquent aussi, comme les freins avant à tambours sur les premières 1100.