anvier 2024, St. James Square, Londres. Hisham Matar pointe du doigt le n° 5, là où siégeait jadis l’ambassade libyenne, mais pas question de s’approcher de trop près. Superstition ? Délicatesse envers les 11 blessés qui tombèrent sous les balles des mitraillettes de trois agents du colonel Mouammar Kadhafi ? Sans parler de la jeune policière, Yvonne Fletcher, qui mourut ce jour-là… C’était le 17 avril 1984, le pouvoir libyen réprimait ainsi dans le sang une, 488 pages à la structure impeccable et au style d’une élégance suprême, qui racontent la force de l’amitié, la dureté de l’exil, les impondérables du destin et l’agonie d’un pays, qui, de la dictature de Kadhafi (1969-2011) au chaos de l’après- Printemps arabe, n’aura connu que violence et corruption.
Hisham Matar, la sagesse de l’exilé
Feb 07, 2024
3 minutes
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