C’est un sujet qui traîne sur la table de Gabriel Attal depuis son arrivée au ministère de l’Éducation nationale : l’été dernier, son prédécesseur Pap Ndiaye avait officiellement demandé au Conseil supérieur des programmes (CSP) d’élaborer un projet d’éducation à la sexualité depuis le cours préparatoire jusqu’à la terminale.
Or, au moment où nous écrivons ces lignes, le CSP n’a pas encore rendu ses propositions : les enseignants ne disposent donc pas de programme officiel à cet enseignement, à l’exception des notions sur le corps humain et la reproduction incluses dans les cours de sciences. L’éducation sexuelle est pourtant censée être enseignée à l’école, et ce, depuis la circulaire Fontanet, qui date de 1973… Avec l’apparition du sida, d’autres ont suivi. Puis, en 2001, les parlementaires ont introduit dans la loi sur l’IVG et la contraception un article spécifique rendant obligatoire au moins trois séances annuelles dans les écoles, les collèges et les lycées.
OBLIGATION LÉGALE
Vingt-trois ans plus tard, et en dépit de nombreuses autres circulaires et décrets ayant confirmé et précisé cette obligation légale, force est de constater que l’éducation à la sexualité reste