Lucrèce Borgia
L’Arioste, grand poète de la Renaissance et contemporain de Lucrèce Borgia, avait fait d’elle la protectrice des arts et des lettres, un abrégé de toutes les vertus ; quatre siècles plus tard, Victor Hugo a paré Ça ne durera pas… Démasquée et humiliée par les amis de Gennaro, la mère bafouée imagine et fomente alors une vengeance implacable qui, d’intrigues en cascades de coïncidences, finira par se retourner contre elle et son fils, attendrissant Gaël Kamilindi, nouveau pensionnaire de la Maison de Molière, dont il faut souligner l’interprétation, héros buté au cœur pur, toujours à faire les mauvais choix. Tous les ingrédients du drame hugolien sont en place, ici servi par une magnifique mise en scène crépusculaire de Denis Podalydès : l’histoire et sa fatalité, la morale et ses lois, l’amour et ses mystères.