Une exposition simple : pas de tentative d’immersion à grand renfort de technique, comme la mode le propose très souvent. Uniquement des planches, le matériel de l’auteur des, des et du et un, série d’aventures, historique, dont l’action se situe au XVIIIe siècle : des reproductions minutieuses des vaisseaux de l’époque, pour lesquelles il a arpenté maintes fois le musée de la Marine, en s’appuyant notamment sur les œuvres de Jean Boudriot, architecte naval. Ses recherches, rigoureuses, sont dignes d’un universitaire et plantent un décor qui mêle parfois science-fiction et faits historiques, comme dans, inspiré des grandes découvertes. Après la phase de recherche, celle de la narration : pour cela aussi, François Bourgeon se montre exigeant. Son ambition est de faire du roman, avec du dessin, de la fiction romanesque. À l’heure où les artistes s’aident du numérique, lui travaille à la main et au pinceau chaque case. Un travail titanesque, qui doit être adapté en fonction aussi des changements de qualité du papier. Dessinateur, scénariste, coloriste : rares sont les artistes aussi complets. François Bourgeon le confesse : C’est bien cette fièvre qui l’anime, qu’il réussit à transmettre ; trente-quatre ans après avoir reçu le prix du meilleur dessinateur au Festival d’Angoulême (1980), il était naturel de lui rendre à nouveau hommage, au même endroit.
François Bourgeon LE GÉNIE CRÉATIF D’UN ANCIEN MAÎTRE VERRIER
Jan 28, 2024
1 minute
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