l est le premier à briser l’union sacrée depuis l’invasion de son pays par la Russie. Personnalité parmi les plus médiatiques d’Ukraine, l’influent conseiller spécial du président Zelensky est tombé en disgrâce, il y a un an, après avoir attribué à tort la frappe d’un immeuble à la défense antiaérienne ukrainienne. Passé dans l’opposition, il fustige l’« autoritarisme » de son ancien patron et plaide pour des négociations avec Vladimir Poutine. Chaque jour pendant les premiers mois de la guerre, Oleksiy Arestovych a rassemblé devant leur poste de télévision des millions d’Ukrainiens en quête de bonnes nouvelles et d’un charismatique prophète leur promettant d’une voix suave la victoire contre vents et marées. Diplômé de psychologie, brièvement membre d’un parti d’extrême droite, cet ancien officier du renseignement au CV tortueux tire aujourd’hui la sonnette d’alarme. Brutus manipulateur à la solde du Kremlin pour les uns, voix de la raison écoutée par près de 2 millions d’abonnés sur sa chaîne YouTube pour les autres, l’homme affirme ne poursuivre qu’un but : sortir son pays de l’« impasse
