Le titre du recueil de nouvelles est un hommage au groupe Au Bonheur des dames, mais l’ouvrage pourrait s’appelercomme le chantait Jacques Dutronc, ou mieux encore , en, de Pierre Drieu la Rochelle, auteur jeté au purgatoire par la milice des lettres. Philippe Lacoche est contre les femmes, tout contre même, comme Sacha Guitry. Il y a Armande Chantevogue, qui trompe son mari médecin auquel elle reproche le manque d’équilibre, à tel point qu’il se défenestrera… Le nouvelliste ne manque pas d’humour. Ni de délicatesse quand il évoque Charlotte, qu’un des personnages se dispense d’honorer alors qu’elle n’attendait que ça, apprendra-t-il dix ans plus tard de la bouche de la principale intéressée. Il y a aussi le mari cocu par l’un de ses meilleurs amis qui à son tour sera largué. Ce qui réunira les deux bonshommes, qui sont l’avenir de la femme selon Elsa Triolet, surnommée l’par Malraux. Le style de Lacoche nous assène un uppercut verbal quand on s’y attend le moins. Il sait appeler chatte, une chatte, sans jamais être vulgaire ou grossier. Pages 139-141, sa nouvelle « Le Banc » serre le cœur par son excès de solitude face à la méchanceté d’une , inculte et mal élevée, aussi stupide que lourdingue, ce qui prouve qu’à présent les femmes sont les égales des hommes, puisque des incapables occupent des postes importants. Plus loin, « Mes amis », clin d’œil à Emmanuel Bove, est d’une loufoquerie lacochienne du meilleur cru. L’écrivain pur et dur a le cœur sur la main. Le battement de sa plume le prouve.
Lacoche couvert de femmes
Jan 14, 2024
1 minute
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