L’ancien médecin devenu président, William Lai, de son nom chinois Lai Ching-te, aura la lourde tâche de préserver la bonne santé de Taïwan, seule démocratie du monde chinois. Dès l’annonce de sa victoire, les médias communistes se sont déchaînés contre celui qu’ils appellent la « marionnette des États-Unis » et qu’ils qualifient de « grave danger ». À 64 ans, il a en effet l’indépendance de son île chevillée au corps et devrait poursuivre au grand dam de Pékin la route tracée depuis 2020 par la présidente Tsai Ing-Wen dont il fut le vice-président.
, a lancé le nouveau président. Une indépendance qui s’est exprimée lors d’une campagne électorale sans heurt, signe d’une grande maturité démocratique pour cette île de 23 millions d’habitants à une encablure des canons de l’armée populaire de Chine. Le statut de Taïwan reste l’élément le plus brûlant de la myriade de querelles qui définissent aujourd’hui les relations entre les superpuissances. À quatre reprises, le président américain Joe Biden a promis de protéger Taïwan contre les agressions militaires chinoises, quand Xi Jinping annonçait vouloir prendre Taïwan, par la force si nécessaire.