C’est un titre de gloire, un titre tout court, celui d’un livre paru en juin dernier… Intitulé The Sister (1), la soeur, l’ouvrage de l’universitaire coréen Sung-Yoon Lee, professeur rattaché à plusieurs grandes universités américaines dont Harvard, est complété en couverture de cette précision : « The Most Dangerous Woman in the World. » En observant le visage en apparence très doux, souvent orné d’un fin sourire, de Kim Yo-jong, comment se douter qu’il s’agit d’elle, cette fameuse « femme la plus dangereuse du monde » ? Et pourtant, le qualificatif semble à peine exagéré…
mais tout le monde a entendu parler de ce pays de 26 millions d’habitant·es coupé du monde. Dirigée d’une main de fer par Kim Jong-un, la République populaire démocratique de Corée, née de la partition entre les deux Corée après la guerre en 1948, fait régulièrement parler d’elle pour ses essais nucléaires ou ses tirs de missiles intempestifs. Un pays à explique Françoise Nicolas, directrice du Centre Asie/Indo-Pacifique à l’Institut français de recherches internationales (Ifri).