e premier jour, on l’a briefée. Tous les matins en arrivant au bureau, Bae Soyeon devrait faire la vaisselle. Et nettoyer le frigo ou les bureaux. Au cours de la journée, elle aurait à servir le thé aux clients des chefs masculins. C’était le premier job de Bae Soyeon après la fac, employée au service export d’une entreprise de transport maritime. Cette diplômée en commerce international et administration des affaires s’est pliée sans broncher à ces tâches, en plus de ses soixante-cinq à soixante-dix heures hebdomadaires de travail. Chez Angel-in-us, genre de Starbucks coréen où nous discutons, la trentenaire nous raconte le quotidien de milliers de jeunes femmes diplômées en Corée du Sud. Autour de nous, la génération Z pianote sur Kakao Talk, le WhatsApp coréen. Désormais directrice de contenu chez NomadHer, une application qui met en relation des voyageuses en solo dans le monde entier, la jeune femme affirme sans crainte être féministe. raconte la globe-trotteuse. En presque trois générations, la Corée du Sud est passée de la pauvreté la plus extrême – 4 dollars de PIB par habitant·e en 1955 – au rang de dixième économie mondiale. Au sud du fleuve Han, les tours étincelantes de Gangnam District proclament la victoire économique conquise à marche forcée. La station Sindang, sur la ligne 2, raconte la contre-histoire
CES CORÉENNES DU SUD QUI S’ÉLÈVENT CONTRE LE PATRIARCAT
Dec 08, 2022
8 minutes
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