es étoiles dans les yeux, des papillons dans le ventre et un sourire béat qui ne m’abandonne plus depuis que j’ai quitté l’habitacle de la plus extraordinaire des Alpine. Me voilà sur un petit nuage, parcouru de cette sensation euphorisante qui suit ces moments exceptionnels. Du haut du sommet du Pikes Peak perché à 4 302 m au-dessus de la mer, ces effets secondaires pourraient s’expliquer par l’altitude, mais pas sur le plancher des vaches où paissent de sympathiques charolaises blanches, près du circuit Club de Magny-Cours. Cinq tours du circuit école à bord d’une Alpine A110 Pikes Peak réalisée par l’écurie Signatech, dirigée par Philippe Sinault, justifient cet état second. Cinq tours dont on savoure le moindre millimètre de piste avec une rare intensité. Cinq tours qui marquent au fer rouge une mémoire déjà bien remplie de nombreuses pépites automobiles sportives. Cinq tours pour ressentir l’effet d’une claque mémorable, à bord de la plus incroyable auto qu’il m’ait été donné d’essayer sur piste. Désolé de tuer dans l’œuf tout semblant de suspense, mais les vertus extatiques de la plus ultime des A110 dépassent l’entendement. Dieu sait pourtant si la météo variable aurait pu en partie gâcher la journée. Le Me revient alors en mémoire cette phrase rassurante prononcée maintes fois durant le déjeuner: Peut-être, mais la bestiole en question est intimidante. L’énorme turbo qui souffle dans les bronches du petit 1.8 dont il ne reste pratiquement plus que la cylindrée d’origine rappelle les monstrueuses Groupe B de Rallye du milieu des années 80. Et puis son gigantesque aileron arrière presque découpé en deux par la nageoire du capot carbone ou l’immense lame avant surmontée de deux dérives verticales évoquent l’univers des prototypes du championnat WEC. L’Alpine A110 la plus extrême de l’Histoire se donne les moyens de marquer les esprits dans une compétition où pratiquement tout est permis.
7e CIEL
Dec 29, 2023
7 minutes
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