Partant des origines du concerto pour clavier, un précédent épisode nous menait jusqu’au geste triomphant de « L’Empereur » (cf. no 726), ultime et décisive contribution de Beethoven àun genre qui avait tout pour enflammer l’imaginaire romantique au XIXe siècle. Au moment où l’évolution de la facture instrumentale rend les pianofortes de plus en plus puissants, le compositeur y rejoue face àl’orchestre le combat symbolique de l’artiste génial, solitaire et incompris, contre la société.
D’un dialogue aimable n’ayant, selon le théoricien Johann Georg Sulzer ( 1770), « d’autre vocation que de procurer àl’oreille un vague plaisir » nous passons, dans le sillage de Beethoven, àune lutte dramatique, d’autant plus spectaculaire que les meilleurs virtuoses y rivalisent d’imagination dans des prouesses digitalese siècle) sans avoir encore fait le tour de la question!