Soudain, mais localisé, l’impact de Chicxulub n’est pas le principal tueur des dinosaures : c’est l’hiver d’impact qui a suivi. Celui-ci a fait disparaître 75 % des espèces de la planète. De récentes recherches permettent d’y voir plus clair sur la complexité du phénomène, pointant du doigt trois suspects principaux : la suie, le soufre et la poussière. Mais qui est le principal coupable ?
On sait aujourd’hui avec certitude que, à l’échelle géologique, cet hiver d’impact, parfois improprement dit “nucléaire”, a été de très courte durée : après des températures estimées entre 16°C et 29°C à la fin du Crétacé, la température moyenne calculée lors de récents travaux est de 25°C au tout début du Paléocène, preuve que l’événement a duré moins de 1 000 ans. En 2014, l’effet de l’hiver d’impact sur les milieux marins est démontré par Johan Vellekoop (Université catholique de Louvain, Belgique) et ses collègues. Le paléoclimatologue spécialiste de la frontière K-Pg a fouillé dans les sédiments le long de la rivière Brazos, au Texas, où