Ce n’est pas tous les jours que vous conversez à la coule avec, drôle et affable, une Première ministre en exercice dans un café sans façon du Haut-Marais, à Paris. Une incongruité qui s’explique par une autre : Katrín Jakobsdóttir, cheffe du gouvernement islandais depuis 2017, a écrit à ses heures perdues un polar à quatre mains avec Ragnar Jónasson, son compatriote et bon copain, par ailleurs star de la littérature policière, et c’est de cet ouvrage, pas très originalement titré Reykjavík mais tout à fait haletant, best-seller dans son pays, qu’elle assure ce jour-là la promo française. Une promo, ainsi, dénuée de tout protocole, sans l’ombre d’un·e garde du corps ou d’un·e conseiller·ère à proximité, ce qui pour une femme d’État n’est pas banal.
témoigne Marie Leroy, éditrice du livre aux éditions de La Martinière. “Madame la Première ministre”, “Chère Katrín”. Katrín, donc, nous apprendra également qu’à Reykjavík, elle fait elle-même ses courses tous les samedis au supermarché du coin, qu’à Paris, elle circule en métro s’amuse-t-elle –, que la lecture et l’écriture sont ses seuls hobbys.